« Dans le cloud, personne ne vous entendra crier… si vous utilisez le bon service de sécurité! » Voilà qui pourrait résumer l’initiative audacieuse d’Evroc, une startup suédoise qui lève des fonds pour ériger un géant européen du cloud hyperscale. Avec 50,6 millions d’euros en poche, elle ambitionne de bâtir un refuge numérique « digne de confiance, souverain et durable », rien que ça.
Dans un contexte où l’Europe cherche à s’affranchir des infrastructures numériques américaines, Evroc se rêve en chevalier blanc de la tech continentale. L’idée ? Créer une réelle alternative « made in Europe » face aux titans d’outre-Atlantique. Répondant au cri d’alarme des entreprises tech, Mattias Åström, le patron d’Evroc, compte bien faire pousser des centres de données comme des champignons sur notre vieux continent.
Des centres de données qui, cocorico, commencent à fleurir à Paris et Stockholm, avec la promesse de nouvelles installations à Francfort, et des projets flambant neufs en Suède et en France destinés aux charges de travail en IA pour 2026. Des centres à la pointe, capables de consommer 20 fois plus d’énergie que les traditionnels, grâce à des refroidissements innovants, assurés par liquide, s’il vous plaît!
Pourquoi seulement rêver d’internet calenté, quand on peut être son propre serveur ?
Mais pourquoi tout ce remue-ménage ? Mattias Åström rappelle que contrôler ses infrastructures, c’est se donner les moyens de maîtriser son avenir numérique dans un monde pas toujours rose. Après tout, les tensions géopolitiques, comme celles suscitées par Donald Trump ou Elon Musk, démontrent l’importance d’une indépendance technologique. Et l’UE, avec son propre projet de satellites, prend bien la mesure du problème.
Parallèlement, le bond technologique que représente l’IA pousse les entreprises européennes à repenser leur rapport au cloud. D’autres startups du Vieux Monde, à l’instar de la française FlexAI ou la finlandaise DataCrunch, suivent le mouvement. Cependant, Evroc entend se démarquer en créant une véritable plateforme hyperschale, au-delà des simples calculs d’IA, presque comme AWS mais avec une touche européenne.
Pour l’avenir, Åström prépare un tour de financement monumental, jusqu’à des milliards d’euros, en revisitant les recettes des géants comme CoreWeave, qui n’hésitent pas à emprunter en utilisant des puces Nvidia comme garantie. Parce qu’après tout, si construire des centres informatiques coûte cher, les financer à crédit, ça passe crème!
En résumé, entre investissements colossaux et rêves d’indépendance digitale, Evroc veut donner les clés de son cloud aux Européens. Alors, prêts pour un soleil numérique qui ne se couche jamais sur ce coffre-fort géant ? On dirait bien que le cloud européen a trouvé son nouveau rockstar : rock on, Evroc!
Source : Techcrunch