Que se passe-t-il lorsque un géant technologique décide de conquérir le marché européen avec son assistant virtuel? Meta se lance dans une telle aventure en introduisant son assistant d’IA dans 41 pays européens et 21 territoires d’outre-mer. Mais pourquoi a-t-il fallu autant de temps pour que cette technologie soit accessible sur le Vieux Continent? La firme a dû composer avec la complexité des réglementations européennes, freins qu’elle a qualifiés de « complexes ».
Il est intéressant de se demander pourquoi Meta a retardé la mise en œuvre de ses modèles de langage en Europe l’année dernière. L’irruption de la Commission irlandaise de la protection des données a joué un rôle clé, demandant à Meta de suspendre la formation de ses modèles de langage à grande échelle sur le contenu des utilisateurs adultes européens. Est-ce un exemple de la prudence nécessaire face à des technologies potentiellement invasives?
Face à ce contexte tumultueux, Meta a prudemment choisi de ne pas déployer immédiatement ses nouveaux modèles multimodaux Llama en Europe, citant l’incertitude de l’environnement de régulation. Ce mouvement soulève une question cruciale: pouvons-nous vraiment prédire l’impact de ces technologies dans un cadre législatif en constante évolution?
Meta souhaite finalement atteindre une « parité avec les États-Unis ».
Alors que Meta introduit son IA en Europe, l’entreprise a choisi de commencer par intégrer la technologie à ses applications de messagerie telles que Facebook, Instagram, WhatsApp et Messenger. Les utilisateurs remarqueront l’apparition d’un cercle bleu sur l’interface, les invitant à interagir avec l’IA. Depuis son lancement, elle sera fonctionnelle en six langues européennes, mais avec des capacités initialement limitées. Quelles évolutions pouvons-nous attendre dans les prochains mois?
Les utilisateurs pourront appeler l’IA de Meta dans les conversations de groupe par une simple commande @MetaAI suivie de leur question. C’est un petit pas, mais significatif, vers une modification potentielle des interactions numériques. L’outil permettra notamment de rechercher des informations sur le Web directement au sein du chatbot. Jusqu’où ces services peuvent-ils s’étendre pour transformer notre utilisation quotidienne des plateformes numériques?
Source : Engadget
