« Quand Google éternue, l’Europe attrape froid. » Rien de tel qu’une expérimentation audacieuse pour semer un vent de panique en Europe. Google, le titan de la recherche, a retiré les articles d’actualité des résultats de recherche pour 1% d’utilisateurs pendant 2,5 mois à travers huit pays européens. Le verdict ? L’actualité serait quasiment insignifiante pour son business publicitaire. Imaginez que les news ne valent même pas une cacahuète pour Google !
Cette décision controversée intervient en réponse aux lois européennes sur le droit d’auteur, qui obligent les plateformes à rémunérer les éditeurs pour l’utilisation de leurs contenus. Selon Google, ces derniers surestimeraient largement la valeur de leur journalisme pour le géant de la tech. Leur rapport affirme que la valeur de l’actualité serait indiscernable de zéro. Voilà qui ne devrait pas ravir les éditeurs en quête de rétribution… ou d’une simple reconnaissance.
Google’s news retrench might just be a new chapter in its European saga.
Google souhaite utiliser ces résultats pour peser sur les négociations de paiement avec les éditeurs européens. Mais attention aux faux pas : l’entreprise a déjà écopé d’amendes salées en France à cause de sa manière de traiter les contenus d’actualité. Plus d’un demi-milliard de dollars d’amende pour avoir, disons, un peu sous-estimé la patience des régulateurs français.
En Allemagne, l’autorité de la concurrence est également sur les dents. Elle a imposé à Google de revoir certains aspects de son comportement lié aux news. Alors, si l’entreprise s’attendait à détourner l’attention des régulateurs en affirmant que l’actualité est sans valeur, elle pourrait bien se retrouver dans une nouvelle tempête réglementaire.
D’ailleurs, lors de l’expérimentation, Google avait inclus la France dans son groupe test, mais a rapidement fait marche arrière après qu’un tribunal français ait souligné le risque d’une amende pour non-respect d’un accord antitrust. Et ne cherchez pas l’expérience en Allemagne, elle n’a jamais eu lieu. Prudence est mère de sûreté, paraît-il.
En somme, Google joue une partie d’échecs délicate avec les régulateurs européens, chaque mouvement étant scruté à la loupe. Finalement, les news, c’est un peu comme les chewing-gums : on les mâche et on décide après si on les crache ou si on les garde pour plus tard.
Source : Techcrunch