« Tout ce qui brille n’est pas or, surtout quand il s’agit de startups tech. » Charlie Javice, la jeune entrepreneuse en biotechnologie, s’est vue propulsée sous les feux des projecteurs, mais pas pour les bonnes raisons. Son procès pour fraude à grand spectacle est devenu une sorte de comédie humaine où chaque partie semble jouer son propre rôle dans une tragédie grecque, avec des révélations qui feraient rougir de gêne même une tomate bien mûre.
L’histoire commence avec la vente de Frank, la startup de Javice, à la géante banque JPMorgan Chase pour la modique somme de 175 millions de dollars. Mais ce qui devait être une transaction en or s’est rapidement transformé en cauchemar quand il est apparu que Frank avait… disons, un léger soucis de surpopulation imaginaire. Au lieu des quatre millions d’utilisateurs clamés, la liste réelle était plus proche des 300 000. Oups, quelqu’un a dû oublier quelques zéros en route.
Cependant, ce n’est pas ici que l’histoire prend un tournant loufoque. Grâce au témoignage de l’ingénieur Patrick Vovor, nous avons découvert que Javice lui aurait demandé de créer de faux profils utilisateurs une semaine avant la vente. Et comme dans tout bon thriller, elle aurait même ajouté : « Ne t’inquiète pas. Je ne veux pas finir en combinaison orange. » Pourtant, Vovor, tel un preux chevalier, refusa de jouer au jeu des illusions. Javice se serait alors tournée vers un professeur de mathématiques pour concocter des données utilisateur synthétiques. Ah, la magie des chiffres!
Finalement, parfois, l’absence d’analyse est elle-même une analyse.
Il n’y a pas que le petit côté « data fictive » chez Javice qui laisse perplexe. Le manque de diligence de JPMorgan dans l’évaluation des utilisateurs de Frank a également été pointé du doigt. Il semblerait qu’une certaine Leslie Wims Morris, à la tête de l’accord pour JPMorgan, aurait envoyé une note à son équipe citant le PDG Jamie Dimon et ajoutant qu’il n’était pas toujours nécessaire de faire des analyses. Un simple clin d’œil ironique entre collègues me direz-vous !
Mais si quelqu’un espérait un peu de sérieux dans cette affaire, vous seriez déçu. Les avocats de Javice affirment que c’est la preuve que JPMorgan se souciât peu de vérifier les faits. Cependant, Morris, sur le siège des témoins, a contre-attaqué en prétendant que c’était simplement une blague adressée à son équipe. Car oui, même dans le milieu austère de l’investissement, l’humour et l’ironie semblent détendre l’atmosphère.
En résumé, ce procès est une leçon pour tous ceux qui s’aventurent dans les eaux troubles de la technologie et du financement. Qui aurait cru que le business de l’éducation pouvait se transformer en véritable film à suspense ? Pour conclure, disons simplement que cette saga grotesque nous rappelle que, parfois, il vaut mieux « vérifier ses sources plutôt que de courir après les ressources. »
Source : Techcrunch