« Succès est quand des millions croient que vous étiez une recette top-secrète depuis toujours. » Eh bien, c’est un peu ce que 11x, la startup qui ambitionnait de révolutionner les ventes grâce à l’IA, espérait réaliser. L’année dernière, tout indiquait qu’elle montait en flèche. Cette année, les turbulences sont les seules à être en hausse.
Selon les rumeurs répandues par des investisseurs à la langue bien pendue, 11x aurait créé son propre virage en épingle dans une course à grande vitesse vers le succès. Au lieu de récolter des profits florissants, elle récolte des soucis financiers. Même Andreessen Horowitz, son principal investisseur de la série B, aurait dû répéter que non, il ne s’agit pas d’une scène de drama juridique!
11x avait tout pour séduire. Sa mission : transformer l’art fastidieux de la prospection commerciale en poésie algorithmique. Leur arme ? Un bot d’IA taillé pour envoyer des salutations numériques impeccables à d’innocents prospects. Cependant, il semblerait que l’œuvre magistrale du bot ait laissé plus de rafistolages que d’accolades.
Dans le monde des affaires, ni succès ni revers ne se mesurent uniquement au nombre de leads générés, mais parfois… au nombre de logos affichés!
À l’origine de cette épopée, la société de Hasan Sukkar vantait 10 millions de dollars de revenus récurrents deux ans seulement après sa création. Mais derrière la façade glamour, la désillusion frappe. La rupture de contrats est devenue une danse courante – entre e-mails fantasques et fonctionnalités en déroute, la magie de 11x s’évapore.
Quantité de logos affichés sur le site de 11x resplendissaient faussement, se hissant comme des trophées de fausses victoires. ZoomInfo, brandi comme un client conquis, éclate scandaleusement cette bulle. Entre autres clients mécontents, les menaces juridiques montent d’un cran – non, ces compagnies n’ont signé ni paraphé, encore moins souri pour pareilles allégations.
Dans les bureaux de 11x, l’atmosphère électrique laisse place à une frénésie managériale, où les employés lorgnent sur le calendrier comme sur une montre à retardement. On murmure que les heures passées sous le regard inquisiteur de Sukkar se comptent en soirées blanches. En quittant l’entreprise, les employés s’agrippent à leur futur salaire comme à la sortie d’un manège infernal.
La réalité de 11x s’apparente davantage à l’illusion de monter un spectacle. Lorsque la mesure du succès est truquée par la multiplication des contrats « en suspens », le réel compte de cartes désastreux effrite les illusions prometteuses. Pas surprenant alors que la perspective d’un investissement semble tout bonnement loufoque.
Mais que seraient le chaos et la grandeur sans une pointe d’ironie? Car après tout, au royaume des startups, « on ne perd jamais; soit on gagne, soit on apprend… une couteuse leçon »!
Source : Techcrunch