« Mars, la planète chocolat des astronautes ? Pas encore, mais on y travaille ! » pourrait-on dire après l’annonce fracassante du rover Curiosity de la NASA. Le robot farfadet de la taille d’une voiture déambule sur la surface sablée de Mars à la recherche de molécules qui pourraient, qui sait, nous aider à répondre à la question fatidique : y a-t-il eu de la vie sur Mars ?
Dans une découverte qui fait déjà trembler les télescopes, Curiosity a mis la main sur les plus longs composés organiques trouvés jusqu’à présent sur la planète rouge. Ces éléments, qui ressemblent aux acides gras terrestres permettant de former des membranes cellulaires, titillent notre imagination. Pourtant, ne vous emballez pas trop vite : ce n’est pas une preuve irréfutable de Martiens passés, ces acides gras peuvent aussi apparaître par des voies non biologiques. Mais bon, ça demeure une preuve que la surface martienne, bien qu’hostile, sait préserver son passé en son sein rocailleux.
Mais pourquoi est-ce si important, me demanderez-vous ? Les rovers de la NASA, tels que Curiosity et son compère Persévérance, sont là pour débusquer des indices de vie extraterrestre. Imaginez qu’après tant d’années passées à la rouille martienne, nous décidons enfin de faire rentrer ces précieux échantillons sur Terre pour les analyser avec minutie. Comme le souligne Daniel Glavin, de la NASA, cela pourrait bien nous aider à trancher définitivement sur la question de la vie sur Mars. C’est un peu comme attendre le plat principal lors d’un repas spatial où l’entrée nous a déjà bien ouvert l’appétit.
C’est un aperçu savoureux, mais il nous faudra encore attendre quelques années pour en déguster le plat principal.
Mais ne sortez pas encore vos lentilles de contact interstellaires ! Le timing, c’est une autre histoire. Le retour des échantillons sur Terre est encore loin, car la mission de retour d’échantillons de Mars est actuellement en suspens. NASA cherche à réduire les coûts astronomiques, estimés entre 6 et 8 milliards de dollars, tout en cherchant un moyen plus simple de ramener ces précieux tubes en titane. Hé, qui a dit qu’opérer un transfert interplanétaire serait simple ?
Ces échantillons, récoltés dans une zone baptisée « Baie de Yellowknife » au cœur de l’ancien cratère lacustre du Gale Crater, excitent les scientifiques. Sur Terre, la vie aime s’installer aux bords des lacs riches en nutriments. Aurait-elle fait la même chose sur Mars, lorsque l’eau y coulait à flots, il y a quelques milliards d’années ?
En attendant, Curiosity continue de secouer la poussière martienne. Un petit pas pour le robot, un grand pas pour… euh, l’humanité ? C’est très possible. Les découvertes faites jusqu’à présent sont déjà suffisantes pour nourrir des débats scientifiques passionnés pendant des années. Espérons juste qu’à la fin, nous ne restions pas sur notre faim !
Pour l’heure, les mystères de la planète rouge intriguent toujours autant et, qui sait ? Peut-être qu’un jour, lorsque nous aurons gratté la surface des secrets martiens, nous découvrirons que « Mars attaque » n’était qu’une bande-annonce alléchante pour un documentaire à venir.
Source : Mashable