« Un jour, les robots prendront le contrôle… mais seulement de l’administration ! » Cela pourrait bien être le mantra de notre époque technologique, surtout dans le monde de la santé. Lorsque le docteur britannique Ahmed Kerwan a enfilé pour la première fois sa blouse de médecin, il ne s’attendait pas à être submergé par des papiers plutôt que des patients. Cerise sur le stéthoscope, il passait plus de temps à gérer les réclamations d’assurance qu’à soigner ses patients.
Si vous pensez qu’une armée de startups à l’arme secrète, alias IA, est là pour simplifier ce désordre papier, vous avez tout compris. De Abridge à Ambience, ces startups rivalisent d’ingéniosité pour alléger la charge administrative pesante des professionnels de santé. Le docteur Kerwan, devenu entrepreneur, a fondé Taxo, une startup qui prétend dompter ce chaos avec une app capable d’accomplir des tâches variées comme les autorisations préalables ou la facturation médicale.
Taxo repousse les limites de l’IA en santé avec sa transparence et sa confiance.
Mais que fait Taxo de si spécial ? Kerwan mise tout sur son « moteur de raisonnement », une prouesse technologique qui dévoile ouvertement ses processus décisionnels. Avantage ? Moins d’erreurs et des taux d’approbation des autorisations préalables qui flirtent avec les 98%, alors que la norme du secteur plafonne à 80%. Cela rappelle un peu David contre Goliath, sauf que David a un ordinateur.
En intégrant des couches spécifiques au domaine de la santé à partir de modèles comme ceux d’OpenAI, Taxo se veut immunisé contre la déferlante des nouvelles versions de gigantesques entreprises AI. Et ce n’est pas tout : bien que le « raisonnement AI » soit encore en balbutiements, la petite graine plantée par Taxo attire déjà les gros poissons. Avec 5 millions de dollars récoltés lors d’une levée de fonds dirigée par Y Combinator, le rêve de Kerwan pourrait s’étendre bien au-delà de la Silicon Valley hérissée de circuits.
Basée à San Francisco, Taxo a dansé le moonwalk sur la barre du million de dollars de revenu récurrent annuel, à peine six mois après son lancement. Désormais, elle déploie son savoir-faire devant une quinzaine de clients, allant des cliniques aux organismes gouvernementaux.
Et pour finir en beauté, le docteur Kerwan souhaite que son bébé, Taxo, devienne aussi incontournable que le café du matin. Pour ceux qui se méfiaient de ChatGPT, car peu transparent, Taxo promet une révolution : montrer ses sources et éclairer ses choix. Qu’on le veuille ou non, la paperasse n’a qu’à bien se tenir, car l’IA a sorti son scalpel la plus affûtée.
Source : Techcrunch