« Pourquoi construire des ponts quand on peut créer des start-ups ? ». Nous ne sommes peut-être pas tous d’accord avec cette maxime moderne, mais pour Construct Capital, elle a tout son sens. Cette entreprise de capital-risque, spécialisée dans les investissements précoces dans des start-ups technologiques des secteurs de la fabrication, du transport et de la défense, vient de boucler son troisième fonds, avec pas moins de 300 millions de dollars d’engagements de capitaux. Autant dire qu’elle bâtit des châteaux en Espagne… ou plutôt en Silicon Valley.
Basée à Washington D.C., Construct Capital n’en est pas à son coup d’essai. Souvenons-nous qu’elle avait déjà recueilli 225 millions de dollars pour son deuxième fonds et créé une réserve de 75 millions pour des entreprises à un stade plus avancé, tout cela en 2022. Si on ajoute les promesses tenues aux fonds compilés, on commence à parler de sérieux montants qui, de toute évidence, font plus que chatouiller l’intérêt des investisseurs institutionnels.
Alors que beaucoup de gestionnaires en herbe du monde de la finance se débattent pour lever de nouveaux fonds, la moisson fructueuse de Construct envoie un signal fort. Les investisseurs cherchent visiblement à appuyer des VC qui mettent le turbo dans le secteur de la technologie de défense, un domaine en plein essor en raison des tensions géopolitiques croissantes. Pendant ce temps, l’administration Trump n’est pas en reste et pousse pour un renouveau vert et localisé de la fabrication, une véritable déclaration d’amour à l’industrie domestique.
Construct Capital continue de bâtir son empire, un investissement à la fois.
Créée en 2020 par Dayna Grayson, une ancienne partenaire de NEA, et Rachel Holt, jadis cadre chez Uber, l’entreprise semble avoir trouvé la bonne recette. Du côté des start-ups soutenues, on retrouve Hadrian, qui mêle logiciel et industrie pour produire des pièces destinées aux secteurs de la défense et aérospatial. Sans oublier Veho, un champion de la livraison e-commerce de dernier kilomètre, autrement dit, celui qui fait passer le paquet de la boîte de dépôt à notre hall d’entrée.
Bien que le monde des investissements puisse ressembler à un jeu de Monopoly pour initiés, Construct Capital nous rappelle que derrière les chiffres et les contrats, il y a un vrai désir de transformer nos industries et nos manières de produire. En tout cas, une chose est sûre : entreprendre semble vraiment être le mot d’ordre quand il s’agit de construire le futur. Tant qu’il y a de l’enthousiasme et des idées, il y a toujours un moyen… ou dans ce cas, un capital-risque.
Alors, chers lecteurs, êtes-vous prêts à investir votre curiosité ? Quant à moi, je prierai pour que mes fonds de fin de mois augmentent aussi vite que ceux de Construct Capital. Après tout, qui sait ? Peut-être qu’un jour, je lancerai ma propre start-up : un fabricant de phrases à haut rendement, évidemment.
Source : Techcrunch
