Peut-on réellement transformer le commerce mondial avec une seule plateforme blockchain ? Alors que l’ère des technologies décentralisées promet des changements radicaux, Watr se positionne à l’avant-garde de cette révolution, visant à automatiser la traçabilité des tarifs douaniers grâce à sa solution innovante.
Avec l’annonce récente des nouveaux tarifs douaniers par le président Donald Trump, une startup Web3 appelée Watr prétend offrir une solution révolutionnaire. Une promesse audacieuse, certes, mais qu’est-ce qui distingue Watr des nombreuses promesses similaires que l’on a entendues dans l’écosystème Web3 ? Peut-être le fait que leur plateforme est déjà intégrée dans les processus de validation des matières premières de grands industriels comme les sociétés minières et les fabricants automobiles ?
Constituée par d’anciens cadres de Shell, BP, et J.P. Morgan, Watr est dirigée par Maryam Ayati, une experte ayant dirigé des investissements à Shell Trading. Soutenue par de mystérieux investisseurs VCs et géants du secteur des matières premières, la société semble déjà avoir de solides bases financières. Mais cette stratégie et ces alliances seront-elles suffisantes pour changer les règles du jeu dans le commerce mondial des matières premières ?
Watr prétend vouloir moderniser l’économie mondiale par la transparence et la traçabilité innovantes.
Ayati envisage d’augmenter les données déclarées avec des informations provenant de satellites, capteurs, et autres sources ouvertes pour assurer la traçabilité des matières premières. Mais serait-ce également une réponse à des préoccupations géopolitiques, là où les traders de commodités détourneraient les destinations pour des profits accrus ? Peut-on considérer cette technologie comme une réponse aux entraves actuelles dans le commerce international causées par les tarifs douaniers ?
La plateforme de Watr se base sur des outils de blockchain, incluant des identifiants décentralisés pour les institutions et des empreintes numériques pour les matières premières. Selon Ayati, il ne s’agit pas de surfer sur la vague des tokens mais de transformer concrètement la confiance et la liquidité dans le monde réel. Est-ce alors le bon moment pour passer à l’ère numérique, avec le marché des matières premières évalué à 20 000 milliards de dollars ?
En migrant vers le réseau Avalanche, Watr semble vouloir garantir l’évolutivité de sa solution. Avalanche, développé par Ava Labs, permet déjà à des entités comme JP Morgan, Citibank, et FEMA de créer des chaînes souveraines adaptées aux besoins spécifiques de l’industrie. Cette stratégie sera-t-elle la clé pour réussir là où d’autres pousses ont échoué ?
En dépit des tentatives passées de The Seam ou de l’initiative komgo, pourquoi tant de projets blockchain ont-ils capoté dans le commerce de matières premières ? Watr peut-il vraiment réussir là où d’autres ont échoué en apportant une validation des tarifs avant les transactions ? Le marché et l’adoption de l’industrie seront-ils les juges de cette promesse ambitieuse ?
Avec un soutien de figures établies et une approche contemporaine, Watr a certainement les cartes en main. Toutefois, est-ce que leur stratégie d’ampleur pourra réellement amener une adoption globale durable ?
Source : Techcrunch