À quoi ressemblera l’avenir du développement logiciel à l’ère de l’intelligence artificielle? Alors que Google dévoile de nouvelles fonctionnalités pour son assistant de codage, Gemini Code Assist, la question de l’efficacité et de la fiabilité des outils de programmation pilotés par l’IA est sur toutes les lèvres.
Lors de sa récente conférence Cloud Next, Google a annoncé que Code Assist peut désormais utiliser des « agents » IA capables de suivre plusieurs étapes pour accomplir des tâches complexes. Par exemple, ces agents peuvent créer des applications à partir de spécifications produits rédigées dans Google Docs, ou encore transformer du code d’un langage à un autre. Mais cela soulève des questions: cette technologie est-elle vraiment prête à rendre obsolètes les développeurs humains?
Cette évolution semble être une réponse directe à la concurrence féroce de GitHub Copilot, Cursor et Cognition Labs, le créateur de l’outil de programmation viral Devin. Le marché des assistants de codage pilotés par l’IA ne cesse de croître. Peut-on s’étonner de cet engouement, sachant le potentiel de ces technologies pour booster la productivité? Mais au-delà de la compétition, qu’en est-il de la qualité et de la sécurité du code produit par ces intelligences artificielles?
Avec Gemini Code Assist, l’intelligence artificielle est-elle sur le point de transformer de manière irréversible le développement logiciel?
Ces agents, que l’on peut maintenant gérer via un nouveau tableau Kanban de Gemini Code Assist, revendiquent la capacité de générer des plans de travail et de rendre compte pas-à-pas de l’avancement des tâches. Outre la génération de logiciels et la migration de code, ils peuvent ajouter de nouvelles fonctionnalités à des applications, exécuter des revues de code, et générer des tests unitaires ainsi que de la documentation. Mais lorsque les machines se placent dans des rôles traditionnellement tenus par les humains, ne faut-il pas questionner leur réelle performance?
Les études soulignent en effet que les meilleurs générateurs de code drivent aujourd’hui des failles de sécurité et des bugs, car ils peinent parfois à comprendre la logique de programmation. Notamment un essai récent sur Devin a révélé qu’il n’avait réussi que trois des vingt tâches proposées. Ce constat freine encore la promesse d’une automatisation complète et sans faille. Les développeurs doivent-ils donc toujours superviser le travail effectué par ces assistants numériques pour s’assurer qu’un code sûr et performant est produit?
Alors que Google continue d’améliorer ses outils pour devancer ses concurrents, un regard critique et prudent semble de mise. Si vous envisagez d’utiliser Code Assist pour créer ou restructurer une application, peut-être serait-il sage de réexaminer le code vous-même pour garantir sa sécurité et sa qualité.
Source : Techcrunch