Dans un monde où l’horloge biologique peut influencer des choix de vie cruciaux, de plus en plus de femmes s’interrogent : comment concilier carrière et maternité sans renoncer à l’un ou l’autre ? La congélation d’ovules semble être une solution prometteuse, mais est-elle réellement accessible à toutes ?
Le coût élevé de la congélation d’ovules, estimé entre 10 000 et 15 000 dollars par tentative, limite l’accès à cette technologie durant les années de fertilité optimale, c’est-à-dire autour de la vingtaine et du début de la trentaine. Pourquoi une procédure si cruciale est-elle hors de portée pour tant de femmes ? Une inégalité frappante qui appelle à une réflexion sur les alternatives possibles.
Face à ce dilemme, une entreprise semble proposer une solution innovante. Cofertility, une startup initiée par Lauren Makler et Halle Tecco, offre une option alternative : la congélation d’ovules sans frais, à condition de partager une partie de la récolte avec des personnes en quête de dons d’ovules. Mais cette solution est-elle éthique ? Quels sont les enjeux derrière un tel modèle économique ?
Cofertility redéfinit le discours autour du don d’ovules et de la fertilité féminine, mais à quel coût social ?
Cofertility a récemment levé 7,25 millions de dollars pour développer cette approche. Cette collecte de fonds porte à 16 millions le total du financement, soulignant un intérêt certain des investisseurs pour ce secteur. Pourtant, l’idée même de « tarifer » des caractéristiques génétiques soulève des questions éthiques, notamment en ce qui concerne le choix des donneuses selon leur origine ou niveau d’éducation. Le modèle de Cofertility, bien qu’innovant, pourrait-il renforcer des clichés et des inégalités préexistants ?
Alors que les parents potentiels couvrent les frais de prélèvement, ils n’ont pas à dédommager les donneuses, ce qui réduit les frais à leur charge. Cependant, Makler insiste sur le fait que son entreprise n’est pas un marché au sens traditionnel, même si sa structure en a souvent l’apparence. Quelle est donc la véritable vision derrière Cofertility ? Selon Makler, il s’agit de lever le tabou entourant le don d’ovules, en promouvant une paternité sans honte ni stigmatisation.
Face à ces évolutions, une question persiste : alors que la technologie permet de repousser les limites de la fertilité, sommes-nous prêts à embrasser ces nouvelles méthodes sans réserve ?
Source : Techcrunch