« La meilleure façon de prédire l’avenir, c’est de l’inventer », disaient-ils. Mais que se passe-t-il lorsque les inventeurs eux-mêmes veulent en finir avec les lois qui protègent leurs créations ? C’est précisément la question que soulèvent Jack Dorsey et son acolyte quelque peu excentrique Elon Musk.
Tout a commencé avec un tweet court mais frappant de Jack Dorsey, ex-patron de Twitter, déclarant simplement : « supprimez toutes les lois sur la propriété intellectuelle ». Comme souvent avec Jack, c’est pile ou face : on adhère ou on s’offusque. Toutefois, Elon Musk, actuel propriétaire de cette plateforme qui se nomme désormais X, a rapidement montré son accord, tel un voisin qui n’en finit plus de vous emprunter du sucre.
Cette déclaration n’est pas un simple caprice, mais intervient dans un contexte tumultueux où les intelligences artificielles, dont les champions comme OpenAI, naviguent dans un océan de procès et d’accusations. Bref, des artistes les dénoncent pour avoir utilisé leurs œuvres pour entraîner ces cyber-cervelles sans leur consentement. Jack et Elon semblent dire : « La créativité est dans l’air, arrêtons de la breveter ». Et cela ne manque pas de piquer la curiosité.
Quand la loi de la jungle se heurte à celle de l’art, Twitter devient une savane bien peuplée.
Certains défenseurs de la loi sur la propriété intellectuelle voient ça comme une attaque directe contre les créateurs. Pour eux, ce n’est rien de moins qu’une déclaration de guerre des géants technologiques contre ceux qui veulent être rémunérés pour leur dur labeur. D’ailleurs, Lincoln Michel, écrivain de renom, ne manque pas de signaler que ces lois existent aussi pour protéger les entreprises des deux magnats.
Et puis, au milieu du chaos, un frêle élan de réconciliation avec l’avocate Nicole Shanahan lance un appel : « Si vous voulez réformer ces lois, discutons-en! ». Pourtant, Dorsey persiste et signe : « la créativité nous différencie, mais le système actuel limite notre potentiel ». Peut-être, mais sans cadre légal, ne risquons-nous pas un far-west créatif ?
Elon est fidèle à lui-même, rappelant à Jay Leno que les « brevets sont pour les faibles ». Voilà qui pourrait presque devenir sa devise, lui qui a déjà « donné » les brevets de Tesla tout en espérant que personne ne s’en serve contre lui. Compliqué, ce monde de géants bavards mais méfiants !
Alors, le futur est-il à l’open source total pour les créateurs ou à une refonte des lois de la propriété intellectuelle ? Une chose est sûre, lorsque Dorsey et Musk discutent, les ondes en tremblent encore. En attendant, leur terrain de jeu préféré reste Twitter/X, où les idées fusent plus vite qu’un mail qui buzz dans une boîte spam.
Pour conclure, allons droit au but : Quand Elon et Jack s’en mêlent, on ne sait plus si on tweet ou si on trébuche. Peut-être devraient-ils se citer Socrate : « Je sais que je ne sais rien », mais cette fois, sur fond de 280 caractères.
Source : Techcrunch