Comme dirait le bon vieux paysan en secouant sa fourche vers un ciel encombré de smog, « Marianne, renifle pas ça, c’est de la mauvaise graine ! » Et il n’a pas tort ! Lorsqu’on parle du réchauffement climatique, on oublie bien souvent de mentionner ce buffet tout compris de problèmes de santé dont nous pourrions nous passer si nous rangions au placard nos bons vieux combustibles fossiles.
La combustion charmeuse de notre cher trio charbon, pétrole et gaz naturel ne se contente pas de chanter des sérénades à nos poumons, oh que non ! Elle swingue avec l’asthme et la danse des cellules cancéreuses, joue du tam-tam avec les AVC, sans oublier les solos de guitare sur les rythmes cardiaques irréguliers et, pour finir en beauté, le rappel avec la mort prématurée. La particule fine, cette rockstar de la combustion, fait vibrer les foules et est même suspectée de remplir la salle pour les spectacles de la maladie rénale, du diabète, des accouchements prématurés, de l’ostéoporose et de la maladie d’Alzheimer.
Et que dire du globe lui-même qui, en se prenant pour un gros radiateur, nous orchestre des tubes infernaux avec canicules, vieux messieurs et bambins comme premières victimes, sans parler de l’émergence de hits parasympathiques en featuring avec malaria ou dengue, chaudement accueillis aux extrêmes du monde bien plus souvent qu’à leur tour.
Le climat se réchauffe et la santé publique prend un coup de froid.
C’est en creusant dans cette marmite bouillonnante de problèmes climatiques que je me suis trouvé, humble journaliste tech climatique, à tailler la bavette avec les compères du fonds d’investissement RA Capital, connu pour son implication dans le secteur des sciences de la vie et de la santé.
Il y a quelques années, une ampoule a éclairé nos deux amis qui se sont dit que même si leur entreprise réussissait à investir dans une ribambelle de compagnies proposant des thérapies miracles pour combattre cancers et autres maladies, rien n’y ferait si les populations continuaient à tomber comme des mouches à cause de la pollution. Voilà pourquoi, argumente Kyle Teamey, associé directeur de la santé planétaire chez RA Capital, il faut s’attaquer à la cause racine de nombreux maux afin de mener à bien leur mission de protéger la santé du peuple.
Source : Techcrunch