« L’argent, c’est comme les électrons : parfois difficile à suivre, mais essentiel pour faire tourner la boutique ! » – Anonyme, certainement un commerçant avec une âme de poète.
Ah, chers lecteurs, laissez-moi vous raconter comme dans un conte de fée moderne, l’aventure d’Udaan, la petite startup e-commerce B2B indienne qui vient de voir son chaudron rempli d’un beau pactole : 340 millions de dollars, gracieuseté du bras financier de la banque britannique M&G. Il était une fois en 2023, une entreprise aidant les commerçants de régions reculées à remplir leurs étagères grâce aux offrandes de grandes marques et à de la magie – je veux dire, du capital de fonctionnement.
Intrigants comme une série Netflix, les anciens adorateurs de la finance, alias les investisseurs existants Lightspeed Venture Partners et DST Global, ont également apporté leur élixir au trésor, en attendant simplement un petit hochement de tête des dieux régulateurs. Pendant ce temps, Udaan fait de l’œil aux génies du commerce de détail indien, que dis-je, courtise un panthéon dominé par Reliance Retail, la grosse fortune de l’Olympe évaluée à 100 milliards, appartenant à nul autre que le Zeus local, Mukesh Ambani.
« La roue tourne et Udaan s’est posé en plein atterrissage financier, solidement ancré pour décoller vers la rentabilité. »
Ce petit pactole annonce que nos héros sont « entièrement financés » et en pleine trajectoire pour atteindre la profitabilité dans les 12 à 18 prochains mois. Avec en tête la rêverie de s’introduire en bourse en 2025, l’entreprise a déjà commencé à flirter avec des banquiers pour être certaine d’être à son avantage. Ah, l’amour et la finance…
Le M&G n’a pas souhaité dévoiler à quel point il trouvait Udaan séduisante en termes de chiffres – une question de bienséance, sans doute. La startup avait précédemment charmé à hauteur de 3,1 milliards de dollars (après investissement) en 2021. Leurs revenus, flirtant avec les 680 millions de dollars et une perte coquette réduite à moins de 380 millions, laissent imaginer une danse sélective entre les chiffres rouges et noirs.
La fraîche fournée de série E montre Udaan dans une superbe robe de bal, malgré deux années passées à rogner les ourlets et à muscler son efficacité financière. Ce baume leur était aussi bien utile pour rembourser un emprunt qui pointait le bout de son nez à l’aube de 2024 et qui requérait une dot conséquente en équité sur le compte de la mariée durant toute cette idylle bancaire.
Ce n’était au départ qu’un trio de visionnaires de chez Flipkart qui, en bons conducteurs de leur entreprise, l’ont menée jusqu’en 2021, année où Vaibhav Gupta fut couronné CEO, premier du nom. Et c’est depuis ce royaume que ces entrepreneurs partent en croisade contre une multitude de géants, de l’épopée de Jeff Bezos à la sage enterprise Walmart, tous cherchant à épouser les kirana stores, ces mignonnes échoppes traditionnelles indiennes.
En fidèles serviteurs du commerce, Udaan travaille avec des milliers de vendeurs et connecte 3 millions de détaillants, leur permettant ainsi d’accéder à des produits d’une fiabilité princière. Leur empire couvre 1 200 villes par des livraisons journalières et englobe 12 500 codes postaux grâce à un système logistique plus solide que les murs de Fort Alamo. Et Udaan, tel un justicier des temps modernes, n’hésite pas à prêter main-forte financièrement à ces petits commerces jusqu’au réveillon de leurs règlements.
Enfin, que serait cette histoire sans un dernier prétendant ? M&G, avec ses yeux de biche financière, se dit ravi de soutenir un tel stratagème d’accroissement profitable. On parle d’une relation fusionnelle entre l’opérationnel d’Udaan et l’investissement stratégique de M&G visant une simplification et une efficacité accrue en terres embouteillées du marché B2B.
En somme, Udaan est un peu comme le Phenix des startups indiennes avec plus de 1,5 milliards de dollars en poche et une ambition ardente de continuer à éblouir le marché EB2B tout en berçant de doux rêves de prospérité les petits commerces de l’Inde. Et quand on connaît l’histoire des contes de fées, on sait bien que… chaque centime peut conduire à un nouvel épisode !
Source : Techcrunch
