Quel tournant inattendu pour le géant Adobe et pour la pépite du design collaboratif Figma! Alors qu’une acquisition de 20 milliards de dollars semblait promise à un avenir brillant, pourquoi les régulateurs ont-ils mis un terme à ce rêve ce matin? C’est vrai, Figma reçoit toujours un lot de consolation d’un milliard de dollars, mais qu’en est-il des ambitions d’Adobe, qui semblait si désireux d’absorber son concurrent dynamique?
Adobe se trouve-t-il face à un problème bien plus grand qu’une simple transaction avortée? Etait-ce si évident que le produit concurrent qu’ils possédaient, XD, ne jouait pas dans la même cour que Figma? Ont-ils sous-estimé la diligence et la résilience des régulateurs ou surestimé leur propre influence pour forcer le passage dans ce secteur créatif?
Après plus d’un an de négociations et de réunions réglementaires sans fin, était-il surprenant que les deux sociétés se rendent à l’évidence que l’accord ne se concrétiserait jamais? Qu’indique cette fin de parcours sur l’état actuel et l’avenir du pouvoir régulateur sur de telles fusions-acquisitions dans le secteur de la tech?
« La déception d’Adobe est palpable malgré une déclaration officielle courageuse, mais la vraie question demeure: Adobe peut-il vraiment capturer cet immense marché sans Figma? »
Les autorités réglementaires, notamment la cheffe de la concurrence de l’UE, Margrethe Vestager, n’ont-elles pas juste interprété cette acquisition comme une manœuvre anti-compétitive flagrante? Quels enseignements Adobe peut-il tirer de ces accusations d’affrontement de pouvoir économique?
Comment Adobe compte-t-il rebondir en se retrouvant forcé de revitaliser son propre outil de collaboration, XD, dans un contexte de mutation numérique accélérée par l’intelligence artificielle générative? Quelle leçon doit-on tirer de l’admission de l’avocat général d’Adobe, Dana Rao, qui parlait déjà d’un échec avec XD et d’un destin scellé par l’acquisition de Figma?
Et maintenant, que va faire Adobe avec ces 20 milliards de dollars qui restent dans ses caisses, dans un monde transformé par des technologies comme ChatGPT? Est-ce que cet échec de fusion pourrait se transformer en une bénédiction déguisée pour une entreprise qui a désormais besoin de remodeler son approche de la création de contenu dans l’ère post-ChatGPT?
De son côté, Figma a-t-il vraiment tiré le meilleur parti de cette situation, en continuant d’innover et d’évoluer comme une entreprise indépendante fort de l’ajout de nouvelles capacités et d’une couche d’intelligence artificielle générative? Avec l’échec de cette acquisition, quelle sera la prochaine étape pour Adobe, et peuvent-ils réellement s’emparer d’un avenir aussi prometteur que celui que Figma a devant lui?
Source : Techcrunch