Comme dirait un célèbre cyber-visionnaire : « To infinity and beyond! » Ou, pour les patients de Neuralink, serait-ce plutôt « Vers l’infini et au-delà du cortex! » Car oui, mes chers lecteurs, la science-fiction vient de se poser sur le rebord de la fenêtre de la réalité : l’un des premiers humains vient de recevoir un implant cérébral de Neuralink, et ce, au grand bonheur (ou au grand dam, c’est selon) du maestro Elon Musk.
Imaginez pouvoir contrôler un curseur informatique ou un clavier juste en bougeant votre pensée. Non, vous n’avez pas eu une overdose de caféine, c’est la promesse de Neuralink qui, après avoir reçu un hochement de tête complice de la FDA, s’est mis en quête de patients humains réels, pas virtuels, pour concrétiser ses ambitieuses ambitions. On parle ici de personnes quadraplégiques ou souffrant de la SLA (sclérose latérale amyotrophique), prêtes à se transformer en pionniers cybernétiques.
« Une petite pensée pour l’homme, un grand bond pour l’interface neuronale! » – adaptation libre par Neuralink.
Tweet, tweet! Les oiseaux chantent et Elon gazouille sur Twitter : l’opéré est en bonne forme. Un peu comme si on vous disait: « L’opération est finie, et oh, surprise, il bouge encore! » Les premiers résultats seraient aussi excitants que la perspective d’une augmentation de la bande passante de votre Wi-Fi : on parle de détection de « spike » neuronale qui s’annonce prometteuse. On frémit généreusement à l’idée.
En revanche, Musk, ce petit coquin, n’a pas pipé mot sur les détails croustillants de cette prouesse médico-technologique. Serait-ce pour nous laisser dans un suspense digne d’un final de série? Ou bien joue-t-il la carte de la prudence, à l’heure où les gélatines de la firme font l’objet d’une enquête fédérale aussi indigeste qu’une cuillère à soupe de PCB ? On ne saurait le dire, mais une chose est sûre, il y a de l’électricité neuronale dans l’air.
Finalement, alors que certains s’imaginent déjà flânant dans des réalités alternatives ou téléchargeant du kung-fu directement dans leur cortex, d’autres s’interrogent sur l’impact éthique de ces nouvelles technologies. Mais, une chose est sûre, comme disait un certain Einstein, « la seule chose qui interfère avec mon apprentissage est mon éducation. » Et bien, pour notre cyber-cobaye, espérons que l’interface ne viendra pas interférer avec ses pensées les plus intimes… Surtout s’il a oublié de passer en mode « navigation privée ».
Source : Engadget