« Quand on tombe de haut, mieux vaut avoir un bon parachute… ou une bonne app de paiement! » Aujourd’hui, les nuages s’amoncellent au-dessus de Paytm, le géant indien du paiement en ligne. Après un coup de semonce de la Reserve Bank of India (RBI), les actions de la société s’enfoncent plus profondément que les notes d’une balade de Barry White, touchant un plancher de 438,35 roupies indiennes. Un record du genre qu’on préférerait ne pas détenir!
Et glou, et glou, et glou. Les actions de Paytm ont dégringolé de 10% pour la troisième fois depuis le couperet de la RBI, entraînant un arrêt de jeu imposé par les bourses locales. Entre nous, on pensait que l’impact de ce coup de rabot réglementaire coûterait, tout au plus, 60 millions de dollars à l’année. Mais que nenni! En réalité, Paytm a vu s’évaporer 2,5 milliards de dollars de sa valorisation en seulement trois jours. Ça donne le vertige, non?
Les ennuis s’empilent pour Paytm, et la chute des actions pourrait n’être que la partie émergée de l’iceberg.
On pourrait croire que Paytm, à la suite des sanctions de la RBI, jouerait la carte de la séparation propre avec sa banque Paytm Payments Bank, du genre « c’est pas toi, c’est moi ». Mais hélas, même cette stratégie de l’évitement semble semée d’embûches. Ainsi, décrocher cette fameuse banque de son entreprise sœur n’est pas sans conséquence. C’est un peu comme essayer de démêler des écouteurs emmêlés, ça prend du temps et ça frustre.
Tandis que les gestionnaires de Paytm se démènent pour maintenir le navire à flot, les médias locaux relaient des problèmes de blanchiment d’argent au sein de Paytm Payments Bank. Ces soucis semblent si « anciens » qu’ils auraient été résolus « il y a bien longtemps » – du moins, c’est ce que le grand manitou de Paytm essaie de nous faire avaler.
Et le coup pourrait être double – ou même triple. La RBI pourrait non seulement nous jouer un air de déjà-vu en révoquant leur licence de banque de paiement, mais en plus – apothéose de la malchance – il se pourrait que sans cette dernière, Paytm même ne puisse plus prétendre à une licence d’agrégateur de paiement. Imaginons un instant que les utilisateurs et les commerçants commencent à voir Paytm comme un bateau qui a déjà sombré. Si cela devait arriver, ce serait un scénario catastrophe pour l’entreprise, un peu comme sortir sans parapluie en période de mousson.
Finalement, les partenaires de Paytm et l’ensemble de l’écosystème des fintech indiennes risquent de perdre confiance, et cela pourrait engendrer un véritable jeu de domino, secouant l’image de l’Inde comme terre d’accueil pour les investisseurs du domaine. La RBI, apparemment d’humeur à remettre de l’ordre dans le secteur, pourrait bien provoquer l’effet inverse en décourageant les innovations financières.
Au final, Paytm pourrait avoir besoin de plus qu’un peu de monnaie de poche pour régler ses problèmes avec la RBI, car les investisseurs commencent déjà à se demander si le géant du paiement ne va pas finir en pièces… détachées. Allez, gardons espoir, après tout, chaque crise est une opportunité, même quand la solution semble aussi complexe que la programmation d’une VCR!
Source : Techcrunch