« Ils disent que dans l’espace, personne ne vous entend crier… mais pouvez-vous entendre l’appel de la mode lunaire lointaine ? » Parlons de Io, cet astre enflammé plus tendance que les derniers filtres sur Insta, qui semble s’arroger le podium du système solaire pour le titre peu convoité de « lune la plus volcanique ». En effet, le 3 février dernier, la sonde Juno de la NASA a fait sa diva en survolant à moins de 1 500 kilomètres la surface ardente de Io, nous ramenant des clichés plus hot que votre fond d’écran de vacances au soleil.
Des scientifiques de la NASA, tout émoustillés, se frottent les mains en découvrant ces images éblouissantes. La surface est un mélange de terres enflammées et griffonnées, une toute nouvelle collection haute couture pour la saison de l’extrême. Ashley Davies, un scientifique à la recherche de ce qui se trame sous ce tapis rouge volcanique, s’est exclamé devant le « cornucopia of data » (panier d’abondance pour les amateurs de traduction). C’est ce moment où vos yeux scintillent autant que le mica dans les rochers d’Io lorsqu’ils se rendent compte de la magnifique écharpe de fumée dégagée par ses multiples volcans.
« C’est juste extraordinaire. »
Des montagnes gigantesques, des plumes de lave élancées vers le ciel jovien… cela ressemble à un défilé des forces de la nature aux premières loges. On imagine déjà les astronomes se pâmer devant ces « créatures volcaniques » de Io qui dévoilent avec charme leurs affaissements cataclysmiques et leur peau craquelée de lave.
Du côté des volcans, Juno a capté des éruptions qui enverraient valser nos feux d’artifice du 14 juillet comme de vulgaires allumettes. Les plumes s’élèvent au-dessus de Xihe, une divinité volcanique du Sud d’Io, et on ne peut qu’imaginer l’émoi scientifique derrière la phrase « toujours passionnant de voir des plumes ». C’est sans doute l’équivalent astronomique de l’ouverture d’une nouvelle boutique de macarons dans le quartier.
Et que dire du Loki Patera, le volcan tellement puissant qu’il pourrait très bien allumer son propre barbecue olympique. Son lac de lave, d’une classe sidérale, brille tellement que, même à 600 millions de kilomètres, on devrait bientôt pouvoir y faire cuire ses propres merguez interstellaires. Alors, une mer de magma global sous Io ou un système plus terrestre pour ces spectacles de feux sauvages? Les chercheurs de la NASA auront bientôt de quoi brûler le pavé de théories plus chaudes que l’autre.
Pour clôturer, observons que ces visites chez notre voisine Io pourraient bien nous instruire sur les désordres intérieurs de notre propre planète. La vie est parfois pleine de surprises, et si les volcans d’Io sont les seuls à être photographiés aussi souvent, peut-être devrions-nous envisager de leur envoyer une carte de fidélité galactique. Restez à l’écoute, ces nouvelles images vont bientôt dévoiler d’incroyables secrets. D’ailleurs, rappel à tous les fans de géologie là-haut : « Ne prenez pas la lave pour des pierres ponce ! »
Source : Mashable