Comme disait Albert Einstein, « La logique vous mènera de A à B. L’imagination vous mènera partout », mais sûrement pas sur les Airbus A321neo de United Airlines, vu qu’ils étaient cloués au sol suite à une bizarrerie réglementaire dignes d’un script refusé par Hollywood. Selon un article de Gizmodo, la flotte flambant neuve a été immobilisée, mais rassurez-vous, rien à voir avec des enjeux de sécurité à la Boeing. Non, non, la raison est presque aussi fumante que le moteur d’un avion en détresse : il s’agit en fait des panneaux « interdiction de fumer »! Ces derniers ne peuvent se passer de l’affection tactile de l’équipage selon une réglementation de 1990 alors que les coquins d’Airbus A321neo ont prévu de les activer automatiquement.
Imaginez la scène : en 1990, on exige que les panneaux « défense de fumer » soient allumés manuellement parce que le futur c’est pas maintenant, alors que l’on se débarrassait tout juste des cigarettes en vol depuis quelques années. Fast-forward de trois décennies et voilà que United Airlines, en pleine crise de croissance technologique, avait même demandé une exemption à la FAA – et obtenue – mais pas pour ces bébés A321neo tout juste sortis du nid.
United se retrouve à devoir jongler avec la bureaucratie pour garder ses avions dans les airs.
Un peu comme quand vous achetez un gadget dernier cri et que vous réalisez qu’il n’est pas compatible avec votre vieil ampli de 1975, United cherche désespérément à ajouter ses A321neo tout neufs à la liste des exceptions. En attendant, la FAA, dans un élan de magnanimité, a laissé passer les cinq oiseaux métalliques tout en faisant mine de réfléchir à la demande. Pendant ce temps, United jongle avec son emploi du temps aérien pour éviter les retards et les annulations.
En substance, United a mis au point une déclaration claire : « Ce n’est pas un problème de sécurité de vol ». La compagnie aérienne veut nous rassurer qu’il ne s’agissait que d’une brève pagaille technique, résultant en quelques retards, mais qu’aucun vol n’a été annulé. Ils ont simplement fait jouer la chaise musicale avec leurs appareils pour garder le show en route.
Donc, pour résumer le potin céleste du jour : United a dépensé pas moins de 650 millions de dollars pour que ses petits nouveaux restent scotchés au sol pour une histoire d’écriteaux automatiques. La morale de cette histoire ? Parfois, on peut être trop avancé pour son époque, ou peut-être que quelqu’un chez United aurait dû allumer son panneau « organisation » un peu plus tôt.
Source : Engadget
