Comme dirait mon vieil ami Bob (l’éponge, bien sûr), « Ce n’est pas juste une erreur, c’est une occasion en or! » Et quelle occasion ce fut pour Lyft, dont les actions ont vécu une montée en ascenseur express suite à un coquille aussi petite qu’un zéro, et croyez-moi, c’est petit un zéro. Sauf quand ce dernier s’invite par erreur dans un rapport financier, suggérant une expansion de la marge de profits de 5% pour 2024 au lieu des prévus 0,5%. Les investisseurs ont fait plus que lever un sourcil; ils ont crié à la révélation et la valeur de l’action a fait un bond de quasiment 70%. Une vraie fête foraine pour ceux qui souhaitaient voir le carrosse de Lyft se transformer en citrouille rentable.
Mais comme dans tout bon spectacle, le rideau se lève pour révéler l’envers du décor: oui, mesdames et messieurs, il s’agissait juste d’une coquille. Présente dans la présentation de l’entreprise et un communiqué de presse, cette petite erreur s’est invitée dans la danse comme un cheveu sur la soupe. Correction a été faite au plus vite par Lyft, appelant cela une erreur administrative, mais la toupie boursière avait déjà été lancée. Erin Brewer, la CFO de Lyft, a fait face à la musique lors d’un appel sur les revenus la veille au soir, ramenant les actions sur une pente un peu plus douce avec une hausse plus modérée de 35%.
L’erreur d’un zéro a conduit à une ascension financière quasi vertigineuse.
Le malheur n’arrivant jamais seul, David Risher, CEO de Lyft, est monté au créneau sur CNBC pour endosser la responsabilité de cette mésaventure. Il a admis que l’incident était « super frustrant » tout en relatant l’effet sur son équipe, probablement à quelques centimètres de l’hystérie. Malgré tout, ce fut peut-être la meilleure erreur de leur vie, car même après rectification, la société a connu sa meilleure journée depuis son introduction en bourse en 2019, avec une augmentation du chiffre d’affaires et des réservations conséquente.
Néanmoins, un zéro de trop sur un rapport n’est pas le seul casse-tête de Lyft. Les chauffeurs de Lyft et Uber, ces vedettes de l’asphalte, ont décidé de croiser les bras aujourd’hui pour exiger une meilleure rémunération et des conditions de travail plus sécurisantes. Concentrés autour de dix aéroports majeurs des États-Unis, ils planifient de faire entendre leur mécontentement, mais juste pour quelques heures. Une parenthèse protestataire dans l’univers trépidant des transports urbains.
Source : Engadget