« Dans le monde du travail, il y a deux types de personnes : celles qui détestent les logiciels de travail et celles qui n’ont pas encore essayé. » Ainsi commence notre exploration de la tendance actuelle des investissements dans les logiciels de travail.
La société Deloitte, dans son rapport « Road to Next » publié mardi, a révélé que bien que l’investissement global dans les entreprises de logiciels de travail ait diminué par rapport aux sommets atteints en 2021, ce segment représentait encore 15% de la valeur totale des transactions en phase d’expansion en 2022. Les transactions de croissance des logiciels de travail financées par le capital-risque sont restées stables, passant légèrement de 35,4 millions de dollars en 2021 à 35 millions de dollars en 2022.
Les auteurs de Deloitte soulignent que les moteurs de cette résilience sont « nombreux », et en font ressortir quelques-uns dans leur rapport.
Les logiciels de travail continuent d’attirer les investisseurs malgré une baisse des investissements globaux.
Premièrement, les investisseurs en capital-risque n’ont pas renoncé à l’idée, juste ou erronée, que les logiciels de travail peuvent améliorer la productivité et ainsi augmenter le retour sur investissement, ce qui est particulièrement séduisant en période de ralentissement économique. Deuxièmement, les mauvaises conditions macroéconomiques et des événements récents tels que l’effondrement de la Silicon Valley Bank ont poussé les investisseurs à se tourner vers des trajectoires de croissance plus durables, généralement issues de contrats solides en entreprise.
D’ailleurs, selon un sondage IDC, 62 % des responsables technologiques des entreprises américaines ont déclaré que les dépenses en technologie dans leurs entreprises seraient identiques ou supérieures à celles de 2022, malgré le fait que 82 % d’entre eux prévoient une récession cette année. Gartner a présenté des résultats similaires dans ses prévisions de janvier, estimant que les dépenses mondiales des entreprises dans les logiciels augmenteraient de 9,3 %, atteignant près de 1 billion de dollars d’ici la fin de l’année.
Enfin, Deloitte souligne que 2022 a été l’année la plus riche en levées de fonds pour les start-ups de logiciels de travail, avec un montant médian de 100 millions de dollars pour les acquisitions dans ce secteur.
En somme, le marché des logiciels de travail reste solide, bien que toutes les catégories ne performent pas également. Ceci étant dit, n’oublions pas que « chacun voit midi à sa porte », et que chacun a ses propres critères de réussite dans le monde impitoyable des logiciels.
Source : Techcrunch