Qu’est-ce qui peut bien pousser une start-up à réinventer sa poubelle destinée au compostage ? Mill, une entreprise focalisée sur la réduction du gaspillage alimentaire, lance un modèle révolutionnaire de poubelle capable de broyer et sécher les déchets pour les transformer en un compost similaire, nourrissant tant les plantes que les poules. Mais pourquoi un tel investissement dans la rénovation de ce produit ?
La nouvelle poubelle, bien qu’elle conserve une allure élégante s’harmonisant avec n’importe quelle cuisine moderne, se distingue principalement par la révision complète de ses composantes internes. Mais qu’est-ce qui a bien pu motiver Matt Rogers, co-fondateur de Mill, et son équipe à entreprendre une telle transformation ? La réponse réside peut-être dans la recherche d’une efficacité énergétique accrue et d’une rapidité de processus inégalée, promettant un cycle complet de broyage et de séchage conclu avant même que vous n’ayez fini votre petit-déjeuner. Est-ce réellement le cas ?
La fascination ne s’arrête pas là : avec un mécanisme interne repensé et des éléments chauffants désormais entourant la poubelle pour une distribution homogène de la chaleur, Mill semble avoir pris en compte chaque détail. Mais ces améliorations technologiques seront-elles suffisantes pour conquérir un public plus large, incluant désormais les applications de bureau et commerciales évoquées par Rogers ?
« Mill diversifie les applications de son modèle de poubelle pour toucher un public plus large. »
Et si le recyclage allait au-delà de la simple transformation des déchets en compost ? Initialement en partenariat avec l’USPS pour une collecte et transformation en alimentation pour poules, Mill explore désormais d’autres chemins pour réintroduire ses « terrains » dans le système alimentaire. À Phoenix, la boucle semble avoir été bouclée avec l’implication de fermes locales. Cette diversification des services de collecte marque-t-elle un tournant dans la gestion des déchets organiques à échelle locale ?
Le choix d’offrir sa poubelle à l’achat direct, en plus de l’abonnement existant, indique-t-il une volonté de Mill d’étendre sa présence sur le marché ou bien cela répond-il à un désir des consommateurs ? Le passage d’un modèle basé uniquement sur l’abonnement à une option d’achat direct traduit-il une stratégie de diversification des revenus ou simplement une réponse à une demande du marché ?
Se lancer dans le hardware destiné aux consommateurs représente un défi de taille, particulièrement dans la tech climatique. Fort de l’expérience acquise avec Nest, les fondateurs de Mill semblent avoir les cartes en main. Mais au-delà de l’expérience, quels sont les facteurs clés du succès qu’ils ont su exploiter pour s’assurer du succès de cette nouvelle version en si peu de temps ?
Un bon produit garantit-il le succès sur le long terme ? Avec un financement conséquent, Mill aborde un avenir prometteur. Néanmoins, la capacité à générer des revenus suffira-t-elle à traverser le fameux « vallée de la mort » qui guette nombre de start-ups naissantes ? En fin de compte, la question qui demeure est : est-ce que l’innovation et le financement seront suffisants pour répondre à l’urgence climatique soulignée par Rogers ?
En définitive, bien que le succès initial et l’optimisme accompagnent Mill dans son aventure, la question de savoir si ce modèle d’entreprise peut véritablement impacter à grande échelle la réduction des émissions de gaz à effet de serre et du gaspillage alimentaire reste ouverte. Et vous, pensez-vous que le modèle Mill peut remodeler notre approche du compostage et de la gestion des déchets organiques ?
Source : Techcrunch