« L’argent, c’est comme les électrons, ça circule jusqu’à ce que ça trouve un endroit où s’établir. » – Anonyme, probablement un investisseur en technologie.
L’Europe se réveille avec la gueule de bois après la fête d’investissement tech de 2020-2021. Orrick, un cabinet d’avocats global, a sorti la loupe sur plus de 350 investissements en capital-risque et capitaux de croissance réalisés par ses clients en Europe l’an dernier. Imaginez la scène : des centaines de startups, les yeux remplis d’étoiles, cherchant à séduire les investisseurs avec des pitchs plus brillants que des boules disco. Résultat des courses ? Un total de 61,8 milliards de dollars amassés. Pas mal pour une « année de correction ».
Malgré les montagnes russes des investissements, l’Europe tient bon et même surpasse ses niveaux de 2019.
À vrai dire, 2023 sonne comme un retour à la normale après l’euphorie pandémique, avec une petite touche de plus : l’Europe, cette belle audacieuse, est la seule des trois grandes régions mondiales en VC à avoir dépassé ses niveaux de 2019. Prenez ça, le reste du monde!
Mais tout n’est pas rose dans le jardin de l’innovation européenne. Imaginez : seulement 11 nouvelles licornes sont nées sur le continent l’année dernière, le nombre le plus bas en une décennie. Et certains éléphants, pardon, licornes, ont perdu leurs précieuses cornes. Pendant ce temps, Climate Tech a détrôné FinTech comme le secteur le plus hot, et l’intelligence artificielle (IA) a vu sa part des investissements atteindre des sommets stratosphériques, 17% pour être précis.
Les investisseurs, ces vieux loups de mer, ne manquent pas d’idées pour resserrer l’étau, demandant aux fondateurs de se porter garants dans 39% des deals de capital-risque. Ah, les joies des termes et conditions! Pendant ce temps, les stratégies d’investissements alternatifs, les courses aux revenus, et les profits deviennent le nouveau sexy.
Et que dire des possibilités inédites pour de nouveaux investisseurs de plonger dans le grand bain tech, avec une hausse des dettes convertibles, SAFEs, et ASAs? En 2023, ces joyeusetés financières représentaient 23% des tours de financement.
Conclusion de cette saga? Les valeurs des deals sont en baisse à chaque étape, surtout pour les investissements de stade avancé. Pendant que les investisseurs de début de parcours restent actifs, la valeur de leurs deals a chuté de 40%. Et même si les ‘mega-rounds’ de plus de 100 millions de dollars se font plus rares, le paysage des IPO et activités de M&A sourit timidement à l’horizon. L’Europe technologique, malgré la tempête, tient le cap.
Source : Techcrunch