« En informatique, l’erreur est humaine, mais pour vraiment foutre le bordel, il faut y ajouter un peu de technologie. » Ce mardi matin, les cyber-espaces ont frissonné sous une pluie de pixels errants alors que les applications vedettes de Meta, Facebook, Instagram, et Threads, affichaient toutes des messages d’erreur désespérants. Les utilisateurs, priés de « réessayer plus tard », ont été catapultés dans un tourbillon d’incertitude digitale. Mais que s’est-il réellement passé ? Allons analyser cela de plus près, de façon un peu moins tragique.
Les premiers signes de cette apocalypse virtuelle ont été rapportés un peu après 10 heures (heure de l’Est), cuvant leur chagrin sur les médias sociaux et divers sites de suivi de pannes, comme DownDetector. Ironiquement, la page de statut officielle de Meta brillait par son silence sur la situation, se concentrant exclusivement sur les produits Meta pour entreprises. Pendant ce temps, sur la plateforme X, le directeur des communications de Meta, soucieux de rassurer les masses numériques, signalait que les équipes travaillaient d’arrache-pied pour résoudre le problème.
« Comme quoi, même dans le cloud, il y a des jours de pluie… »
L’ampleur de cette panne a de quoi surprendre, tant Meta est réputée pour l’infrastructure robuste de son réseau. Mais ce qui ajoute une couche de mystère à cette affaire déjà croustillante, c’est le timing de l’incident : un Super Mardi électoral aux États-Unis. Une mauvaise journée pour les candidats et organisations politiques comptant sur un dernier élan numérique pour charmer l’électorat.
Ce n’est pas la première fois que les applications Meta jouent un grand rôle lors des élections, adressant leur magie numérique à près de 3,98 millions d’utilisateurs actifs mensuels. Dans un élan de responsabilité numérique, Meta avait même désactivé les publicités politiques en amont des élections américaines de mi-mandat, tout en annonçant labelliser celles utilisant des images générées par IA pour les échéances de 2024. Un coup de chapeau virtuel pour la transparence ? Peut-être.
Tandis qu’Amazon Web Services affichait un optimisme éclatant avec un tableau de bord sans aucun incident, Meta, s’appuyant sur ses propres centres de données, était en proie à une réalité moins reluisante. Par ailleurs, l’univers digital oscillait entre stupeur et indignation, Elon Musk en profitant pour partager un meme moqueur depuis X, assurant au passage que son navire, lui, naviguait en eaux calmes.
Quelques heures plus tard, les rouages digitaux de Meta se sont remis en mouvement, écartant les nuages de leur horizon technologique. Avec un souffle de soulagement, Andy Stone confirmait le retour à la normale, attribuant l’incident à une « question technique ». Comme quoi, même dans les nuages, on n’est pas à l’abri d’une petite tempête.
Source : Techcrunch