Qu’est-ce qui a poussé Accenture à acquérir la plateforme d’apprentissage Udacity, et quel est le véritable enjeu derrière cette acquisition? L’annonce faite aujourd’hui par Accenture révèle son intention d’acquérir Udacity, dans le cadre de l’effort de l’entreprise pour bâtir une plateforme d’apprentissage axée sur l’intérêt croissant pour l’intelligence artificielle (IA). Toutefois, le montant de l’acquisition reste enveloppé de mystère. S’accompagne également de cette annonce, la révélation d’un investissement de 1 milliard de dollars dans la création d’une plateforme technologique d’apprentissage dénommée LearnVantage. Mais quels sont les réels bénéfices pour Accenture et pour le marché de l’IA?
Accenture voit-elle en l’IA le futur du travail et de l’innovation? La firme met en avant un intérêt particulier pour former les travailleurs aux compétences nécessaires pour maîtriser l’IA. «L’ascension de l’IA générative représente l’un des changements les plus transformateurs dans la manière de travailler, créant un besoin croissant pour les entreprises de former et de perfectionner les personnes dans les domaines du cloud, des données et de l’IA», affirme Kishore Durg, responsable mondial d’Accenture LearnVantage. Cette focalisation sur l’IA est-elle une prévision de la direction que prendra le marché du travail?
Udacity, fondée en 2011, se positionne-t-elle comme la clef de voûte de cette stratégie? Malgré ses déclarations optimistes sur l’atteinte d’un public plus large grâce à l’acquisition par Accenture, des rumeurs indiquaient plus tôt cette année que la société était en discussion avec la société indienne d’edtech Upgrad pour un prix d’achat de 80 millions de dollars. Ces négociations n’ayant pas abouti, Accenture a pris le relais. Mais cette transition est-elle le signe que Udacity cherchait désespérément un acquéreur, ou y a-t-il une stratégie plus profonde?
Ce rachat par Accenture ouvre-t-il un nouveau chapitre prometteur pour Udacity ou est-ce un simple sauvetage financier?
Le supposé prix d’acquisition de 80 millions de dollars pose question, considérant que Udacity avait levé près de 300 millions de dollars et était valorisée à 1 milliard de dollars en 2015. Cette chute vertigineuse de valeur est-elle indicatrice des défis auxquels font face les plateformes d’EdTech, ou est-ce spécifique à Udacity? Quelles leçons Accenture et d’autres entreprises peuvent-elles tirer de cette situation?
Comme de coutume, l’accord est soumis à la revue réglementaire et au contrôle antitrust. Cela signifie-t-il que des obstacles potentiels pourraient encore se dresser sur le chemin de l’acquisition? Quelles implications cela aurait-il pour Accenture, Udacity, et pour le marché de l’EdTech en général?
En conclusion, l’acquisition d’Udacity par Accenture pose autant de questions qu’elle prétend répondre. Derrière les chiffres et les déclarations officielles, l’avenir de l’apprentissage en ligne et de la formation en IA reste incertain. À quoi ressemblera le paysage de l’EdTech dans les années à venir, sous l’égide de géants comme Accenture? Est-ce que cette alliance entre une firmehistoire mondiale de services professionnels et une plateforme d’EdTech signale le début d’une nouvelle ère pour l’éducation en ligne, ou est-ce simplement un autre chapitre dans le livre de l’industrie des acquisitions?
Source : Techcrunch