Quels sont les visages féminins derrière l’essor actuel de l’intelligence artificielle ? Pour donner aux académiciennes concentrées sur l’IA et à d’autres femmes le temps sous les projecteurs qu’elles méritent – et depuis longtemps en retard –, TechCrunch lance une série d’entretiens axés sur des femmes remarquables qui ont contribué à la révolution de l’IA. Au fil de l’année, à mesure que l’engouement pour l’IA continue, plusieurs articles seront publiés, mettant en lumière des travaux clés souvent méconnus. Mais qui sont ces femmes qui façonnent le futur de l’IA sans recevoir la reconnaissance méritée ?
Dans le paysage de l’IA, le travail de figures comme Irene Solaiman, Eva Maydell, Lee Tiedrich, et bien d’autres femmes passionnées et pionnières, marque une avancée significative dans le domaine. Mais alors, pourquoi le New York Times a-t-il choisi de mettre en avant des hommes majoritairement, dans leur couverture de l’essor de l’IA, omettant ces contributions féminines cruciales ?
Contrairement à l’idée véhiculée, l’essor de l’IA ne débute pas avec des noms comme Musk ou Page, mais bien avant cela, avec des universitaires, des régulateurs, des éthiciens et des passionnés travaillant sans relâche et souvent dans l’ombre pour poser les fondations des systèmes d’IA et GenAI que nous connaissons aujourd’hui. Mais à quel point ces contributions féminines sont-elles reconnues dans le domaine de l’intelligence artificielle ?
Seulement 16% du personnel enseignant à vie universitaire concentré sur l’IA sont des femmes.
Il est troublant de constater que, malgré leur rôle crucial dans l’avancée de la technologie d’IA, les femmes représentent une infime fraction de la main-d’œuvre mondiale dans ce domaine. Aujourd’hui, les femmes ne représentent que 26% des positions liées à l’analytique et à l’IA. Mais pourquoi cette disparité persiste-t-elle même à une époque où l’égalité des sexes est largement plébiscitée ?
Les obstacles rencontrés par les femmes dans le domaine de l’IA sont nombreux et varient des jugements de la part de leurs pairs masculins à la discrimination résultant du non-respect des modèles dominants masculins. Dès l’université, les femmes sont moins susceptibles de se voir offrir des stages en IA ou en apprentissage automatique, entraînant un déséquilibre persistant dans la représentation des genres dans ce champ d’innovation.
Le manque de diversité dans le domaine de l’IA ne fait pas que nuire à l’équité entre les genres ; il limite également la portée et la profondeur de l’innovation. Les femmes apportent des perspectives uniques, notamment en considérant les implications sociétales, éthiques et politiques de leur travail sur l’IA, des aspects cruciaux pour le développement responsable de la technologie.
TechCrunch, par sa série d’entretiens, aspire modestement à amorcer un changement en donnant aux femmes dans l’IA la reconnaissance qu’elles méritent. Mais au-delà, que peuvent faire les organisations et les décideurs pour franchir un pas significatif vers l’égalité des sexes dans le domaine de l’IA ?
Le changement ne se produira pas du jour au lendemain. Mais chaque révolution commence par un petit pas. Au sein de ces narratives et ces profils se dégage un appel à l’action : le mentorat solide, l’engagement et l’exemplarité. En fin de compte, n’est-il pas temps de repenser notre manière de valoriser les contributions dans le domaine de l’intelligence artificielle ?
Source : Techcrunch