« Dans l’espace, personne ne vous entend rire, sauf si vous réussissez votre troisième test de vol. » – Un humoriste inconnu en orbite
Imaginez, si vous voulez, un objet haut comme un gratte-ciel, s’élevant fièrement dans le ciel texan, et pas un seul cowboy aux alentours pour en témoigner. Eh bien, ce matin à 8:25, alors que beaucoup attrapaient encore quelques Zzz dans leur lit, le Starship de SpaceX faisait exactement cela depuis la Starbase, marquant son troisième tango avec les étoiles. Et devinez quoi? Ce rendez-vous était bien plus qu’un simple pas de danse ; c’était une promesse de lune de miel à venir.
L’engin, un géant de 400 pieds, nous a gratifiés d’une ascension à couper le souffle, ou comme diraient les initiés, d’une ascension « nominale ». Les 33 moteurs Raptor ont rugi de concert, et une séparation de scène aussi chaude qu’un tango argentin a eu lieu exactement 2 minutes et 45 secondes après le début de cette aventure céleste. Pour la record, le « hot staging », c’est un peu comme dire au premier étage « je te quitte mais on reste amis », et c’était la première fois que SpaceX réussissait ce tour de magie en vol.
Le spectacle n’était pas terminé: le Starship a poursuivi sur sa lancée comme un élève modèle visant l’orbite, sous les applaudissements virtuels d’un Elon Musk probablement en pyjama SpaceX en tweetant : « Starship a atteint la vitesse orbitale! »
« On atteint des sommets, mais parfois, c’est en redescendant qu’on apprend le plus. » – SpaceX, probablement.
Si vous pensez que tout était parfait, détrompez-vous. Le booster a fait son show avec une manœuvre de retour, mais a joué le timide au moment crucial de rallumer ses moteurs pour l’atterrissage, finissant par faire plouf (ou plutôt pas de plouf) dans le Golfe du Mexique. Un fantôme de plus dans le cimetière marin spatial!
Pendant ce temps, Starship lui, a joué les ouvre-boites dans l’espace, une première essentielle pour la suite du programme et ses ambitions de déploiement de satellites Starlink de nouvelle génération. Ah, et il y a eu une démo de transvasement de carburant, cherchez pas, c’est aussi excitant que ça en a l’air, mais crucial pour de futures escapades lunaires et martiennes.
En gros, la sortie était sympa, mais au lieu de rallumer les bougies pour la suite de la soirée, SpaceX a opté pour une descente façon feuille morte. Ils ont laissé Starship se faire attirer par Terre-mère sans tenter de reprendre le contrôle, un peu comme moi essayant de reprendre mon régime post-Noël.
En fin de compte, malgré une perte de communication aussi silencieuse qu’une conversation avec mon ex, SpaceX reste optimiste. Car dans l’espace, comme en amour, ce n’est pas la destination mais le voyage … Et cette fois, ils sont allés un peu plus loin. Autant dire que dans la course à l’espace, SpaceX ne « Star » pas haut, mais « Ship » loin!
Source : Techcrunch