« L’avenir appartient à ceux qui préparent leurs interviews dès le matin – ou bien à ceux qui utilisent Metaview. » Ainsi pourrait débuter une journée typique pour Siadhal Magos et Shahriar Tajbakhsh, deux ex-collaborateurs chez Uber et Palantir. En se grattant la tête devant la complexité croissante des entretiens d’embauche, ils ont eu une épiphanie: et si on rendait le processus non seulement moins fastidieux mais aussi plus fun?
Magos déclare, avec un sourire en coin probablement, que la partie cruciale mais terriblement opaque d’un recrutement, c’est l’entretien. Puis, il souffle sur sa tasse de thé vert : « Imagine un monde où prendre des notes et rédiger des feedbacks ne serait plus la bête noire des recruteurs et des managers. » Voilà, le décor est planté.
Ne voulant pas jeter le bébé avec l’eau du bain en éliminant totalement le facteur humain, ils lancent Metaview : une application dopée à l’IA, prenant des notes lors des entretiens et capable de les analyser. Un peu comme le super héros des RH, mais sans cape.
Metaview, l’assistant AI qui rêvait de devenir recruteur.
Intégrant diverses plateformes et outils tels que Calendly et GoodTime, Metaview n’est pas là pour voler la place des humains mais pour leur permettre de briller, en éliminant les distractions et en valorisant l’essentiel des échanges. On imagine déjà les recruteurs prendre la pose de Superman, la main sur la hanche, devant l’interface de Metaview.
C’est sûr, l’interview traditionnelle a ses défauts, et Metaview pourrait bien être la solution. Mais voilà, tous les systèmes ont leurs faiblesses. La question des biais IA reste pendante, avec certains logiciels de reconnaissance vocale qui comprennent mieux les locuteurs blancs que les noirs par exemple. Ça, c’est moins super.
La grande question, au-delà des biais, c’est l’efficacité de Metaview pour tous les utilisateurs. Magos, armé de son armure de données diverses, assure que son IA dépasse les performances humaines. Pourtant, la gestion des données personnelles pour deux ans, c’est comme confier sa cape de super héros au premier venu : potentiellement risqué.
Et pourtant, malgré ces zones d’ombre, Metaview séduit. La startup a levé 7 millions de dollars ce mois-ci, signe que le marché croit à sa vision. Son armada de clients, désormais forte de 500 entreprises, témoigne d’un succès qui ne se dément pas. Super-Magos et Super-Tajbakhsh peuvent dormir tranquilles… ou presque.
En somme, Metaview se postule comme le Robin des Bois des entretiens d’embauche, en volant au secours des recruteurs pour redistribuer équité et temps de qualité. Mais attention, chaque super-héros a son talon d’Achille : gare à la cryptonite des biais et à l’ombre de Big Brother. Ah, et pour ceux qui se demandent si les super IA peuvent aussi avoir de super biais, la réponse est oui. Il semble que même dans le monde des technologies de pointe, personne n’est à l’abri d’une bonne vieille chute… de données.
Source : Techcrunch