Peut-on véritablement parler de réconciliation dans le tumultueux univers des startups, notamment dans le cas de Byju’s, autrefois startup la plus valorisée de l’Inde? La situation actuelle montre un fondateur, Byju Raveendran, tentant désespérément de concilier avec des investisseurs mécontents. Mais qu’est-ce qui a mené à une telle fronde des investisseurs et à cette chute vertigineuse de valorisation?
Il semblerait que la tentative de Byju’s de lever des capitaux ait rencontré des écueils majeurs, notamment après des critiques ouvertes concernant ses pratiques de gouvernance par des investisseurs de renom tels que Prosus Ventures, Peak XV Partners et la Chan Zuckerberg Initiative. Ces derniers ont même choisi de ne pas participer à une émission de droit préférentiel qui débuta fin janvier, situation qui entraîna une baisse de près de 99% de la valorisation de l’entreprise. Mais est-ce que cette action peut vraiment sauver Byju’s de ses défis financiers?
Le refus des investisseurs de participer à l’émission de droits a non seulement mis en lumière leur mécontentement mais les a également conduits à entamer des actions en justice pour essayer de destituer Raveendran. Ainsi, le conflit entre les investisseurs et la startup de Bengaluru est maintenant porté devant les tribunaux. Face à de tels défis, peut-on imaginer un avenir où Byju’s retrouve sa gloire d’antan?
« Les tentatives de réconciliation face à la crise chez Byju’s soulèvent plus de questions que de réponses. »
Dans un courriel adressé aux actionnaires, Raveendran a exprimé son intention d’offrir des actions renoncées aux investisseurs déçus, malgré l’animosité et les actions judiciaires qu’il juge non justifiées. Ce geste de conciliation saura-t-il ramener la paix entre les parties?
Malgré ces efforts, le désaccord persiste, comme en témoigne le manque de participation des groupes d’investisseurs mécontents à l’assemblée générale extraordinaire de la société. Cette inertie met-elle en jeu l’avenir même de Byju’s?
Prosus, Peak XV et la Chan Zuckerberg Initiative, ayant tous choisis de se distancer de Byju’s pour des raisons éthiques, représentent plus qu’une simple part d’investissement; ils incarnent une perte de confiance dans les pratiques de gouvernance de l’entreprise. Peut-être plus préoccupant, le compte de Byju’s chez Deloitte a également été clôturé. Raveendran peut-il reconstruire cette confiance perdue?
Dans son courriel, Raveendran réitère son engagement et sa vision d’inclusivité pour Byju’s, invitant les investisseurs à continuer de voir la valeur de leur engagement initial dans la startup. Le fondateur parviendra-t-il à convaincre ses détracteurs et à naviguer cette tempête sans précédent pour remettre Byju’s sur le chemin du succès?
À l’heure où l’éducation en ligne prend une importance capitale à travers le monde, l’issue de cette situation chez Byju’s pourrait-elle déterminer l’avenir de l’edtech en Inde et au-delà? Quelles leçons les autres startups peuvent-elles tirer de cette saga à rebondissements?
Source : Techcrunch