« L’argent ne fait pas le bonheur, mais il aide à le transférer rapidement. » Voilà une maxime que TransferGo semble vouloir illustrer. Cet acteur britannique de la fintech, célèbre pour sa plateforme de remises mondiales destinée aux consommateurs, vient de gonfler ses caisses de 10 millions de dollars. Ce tour de table, mené par l’investisseur taïwanais Taiwania Capital, va permettre à l’entreprise d’étendre son empire jusqu’à l’exotique et prometteuse région Asie-Pacifique. Rappelez-vous, c’était hier (ou presque, en 2021) qu’ils levaient 50 millions dans un Series C.
La société clame haut et fort que cet investissement double quasiment sa valorisation, passant d’une fourchette de 200M-300M dollars à environ 600M, selon les estimes de Dealroom en septembre 2021. Ça en fait, des zéros derrière le chiffre !
« Nous sommes rentables, et l’Asie-Pacifique, c’est notre nouvelle frontière », dixit le CEO de TransferGo.
Daumantas Dvilinskas, co-fondateur et grand manitou de TransferGo, déclare avec fierté : « On baigne dans les bénéfices depuis un an, et le seul argent brûlé, c’était dans le marketing, mais c’était peanuts ! On a une trésorerie confortable issue du dernier tour de table. Autrement dit, on est autonomes, croissance incluse. »
Mais pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? « On a levé ces fonds car on veut conquérir l’Asie-Pacifique à la vitesse de la lumière. C’est le nouveau monde à coloniser pour nous », poursuit-il. « On continue de piquer des clients aux dinosaures du secteur : 75% de nos nouveaux venus nous rejoignent en fuyant les griffes des banques, des transferts en liquide et de Western Union — le gros gorille, là, vous voyez. »
Le secret du succès de TransferGo ? Mettre le client sur un piédestal. « On est probablement la société la plus centrée sur l’expérience utilisateur », affirme Dvilinskas. « Notre secret ? Des règlements instantanés à 90% H24 et 7J/7, que les clients adorent. Et je ne vous parle même pas de la technologie qu’il faut mettre en place pour ça ! »
Cependant, le chemin de TransferGo n’est pas pavé que d’or digital. L’an dernier, la société a écopé d’une amende salée de 310 000 euros de la part de la Banque de Lituanie pour des manquements dans la lutte contre le blanchiment d’argent.
« Inspection faite, ils ont découvert quelques failles que nous avons promptement comblées », explique le CEO. « La régulation se muscle, mais maintenant, c’est de l’histoire ancienne. »
TransferGo se bat, certes, avec Western Union pour la suprématie, mais doit aussi garder un œil sur les Remitly et Wise de ce monde, des jeunes loups aux dents longues. Alors, prêts pour le TransfertGo vers l’Asie ? Pour sûr, ils ont misé sur le bon cheval… ou plutôt sur le bon yuan !
Source : Techcrunch