Qu’est-ce qui motive Adobe à plonger dans l’univers de l’IA générative pour la création vidéo, et comment cela se positionne-t-il face aux offres déjà présentes sur le marché, telles que Sora d’OpenAI ou Imagen 2 de Google? Adobe annonce développer un modèle d’IA capable de générer des vidéos, mais les détails restent flous: aucun calendrier précis pour son lancement n’a été communiqué, ni beaucoup d’informations sur le modèle lui-même. Seule certitude, ce modèle sera intégré à Premiere Pro, la suite de montage vidéo phare de l’entreprise.
Cette initiative fait-elle écho à une course technologique où la création vidéo par IA devient un nouveau Graal pour les éditeurs de logiciel? Adobe n’est pas seul sur ce terrain: OpenAI, Google et une série de startups se lancent également dans cette arène, chacun proposant des outils visant à créer des vidéos à partir de zéro. Mais comment Adobe compte-t-il se distinguer dans ce paysage concurrentiel?
Adobe a incorporé à Premiere Pro trois fonctionnalités nouvelles tirant parti de son modèle d’IA: l’ajout d’objets, la suppression d’objets et l’extension générative. Des fonctions qui, sur le papier, semblent révolutionner la manière dont nous concevons le montage vidéo, mais qu’en est-il dans la pratique?
Adobe lance un modèle d’IA de génération vidéo promettant des innovations dans Premiere Pro, mais de nombreuses questions restent sans réponse.
La suppression d’objets, par exemple, évoque des possibilités fascinantes: pouvons-nous désormais effacer tout élément indésirable d’une prise, comme par magie? Et cette extension générative, ajoutant quelques images en début ou fin de clip, changera-t-elle notre rapport au rythme et à la narration visuelle?
Face aux inquiétudes sur les deepfakes, Adobe promet d’apporter des réponses éthiques en intégrant Content Credentials à Premiere, pour traquer l’origine IA des créations. Mais que sait-on réellement des données entrant dans l’entraînement de ce modèle ? Adobe reste silencieux sur cette question, accentuant le mystère autour de ses nouvelles fonctionnalités.
Adobe envisage-t-il vraiment de rémunérer équitablement les créateurs de contenus qui alimentent son modèle d’IA, comme le prétendent certaines rumeurs? Cette stratégie contraste fortement avec celle d’autres acteurs du domaine, soulevant des questions autour des pratiques éthiques de l’entreprise.
Quid du coût de ces nouvelles fonctions pour les utilisateurs? Adobe reste vague, évoquant un système de crédits générateurs sans préciser le taux. Ceci nous amène à nous interroger sur la valeur réelle apportée par ces outils dans l’écosystème actuel de la création vidéo.
En définitive, Adobe cherche à marquer son territoire dans l’IA générative, tout en évitant de dévoiler ses cartes. Avec un paysage technologique en constant mouvement et des concurrents rapides à innover, réussira-t-elle à convertir ses promesses en outils tangibles et utiles pour les créatifs? Adobe pourra-t-elle vraiment révolutionner l’édition vidéo, ou ses annonces sont-elles simplement un effet d’annonce?
Source : Techcrunch