« On ne peut pas vendre ou divulguer ce que l’on ne possède pas. » En voilà une maxime qui résumerait presque à elle seule l’esprit derrière Cape, cette jeune pousse qui fait des vagues en promettant l’impossible : un service de téléphonie mobile à l’épreuve des fuites de données. Ah, l’ironie d’être à la fois partout et nulle part!
Cape, avec son approche « la confidentialité par conception », semble être née de l’union improbable entre une paranoïa justifiée et une technologie astucieuse. Leur idée? Si on ne demande pas d’infos personnelles, on ne risque pas de les perdre dans les méandres d’Internet. Simple, mais révolutionnaire. Ne demandez pas à Cape votre nom, adresse, numéro de sécurité sociale ou encore votre localisation, car ils n’en ont cure!
La récente catastrophe de la fuite de données chez AT&T, qui a touché pas moins de 74 millions de comptes, a mis en évidence le besoin criant de solutions comme celle de Cape. La startup, encore dans les starting-blocks mais déjà gonflée à bloc avec $61 millions en poche, promet de redéfinir le mot « sécurité ».
« Cape, le super-héros de la téléphonie mobile? Possible, mais pour l’heure, la cape reste au placard jusqu’à leur lancement en juin. »
Avec ce joli pactole, Cape, qui a dévoilé ses ambitions hors du commun seulement il y a quatre mois, prévoit de déployer des eSIM pour lesquelles on paie d’avance – un futur sans engagement, ni trace. Leur mantra? On ne peut pirater ce qui n’existe pas. La startup, ayant le vent en poupe, ne s’arrête pas là et a déjà noué un partenariat avec UScellular. Le but? Conquérir le monde, un téléphone à la fois.
Imaginez un monde où vos communications seraient sécurisées, non pas par des murs et des gardes, mais par l’absence même d’informations à voler. Cape ne prétend pas blinder le contenu de vos communications – là pour ça, il y a déjà des champions comme Proton Mail ou Signal. Non, Cape vise plus subtilement : sécuriser votre identité et votre localisation.
Dans l’épopée moderne de la protection des données, Cape n’est pas le premier à tenter de gravir l’Olympe. Des tentatives, l’Europe en a vu naître et mourir, des MVNO comme Murena aux fabricants de téléphones comme Punkt. Mais peut-être que cette fois, le vent tournera en faveur de notre jeune héros, grâce à une arme secrète : ne rien savoir sur vous.
Cape parie sur une idée à contre-courant : et si moins d’information, c’était finalement la clé de notre liberté numérique ? Les géants du capital-risque, comme a16z, croient assez en cette vision pour y investir des millions. Après tout, dans un monde où chaque clic peut être tracé, l’anonymat pourrait bien devenir le nouveau luxe.
Source : Techcrunch