« Dans la jungle des informations, le mensonge est roi. » À l’aube des élections en Inde, ce proverbe jamais inventé s’applique plus que jamais. Avec plus de 830 millions d’internautes à son actif, l’Inde se jette dans une bataille électorale qui promet d’être autant digitale que politique. Les géants des médias sociaux, terrain de jeu favori pour la diffusion de fausses nouvelles, sont au premier rang des spectateurs.
Qui a dit que le mensonge n’avait pas de visage ? Avec l’avènement de l’IA, les « deepfakes » et autres facéties numériques prennent un tour plus sournois, rendant la désinformation non seulement plus difficile à combattre mais aussi plus dangereuse. Des vidéos modifiées de célébrités vous enjoignant de voter pour le parti du coin ? Vérifiez deux fois avant de partager !
Alt News, un site de vérification des faits, monte au créneau, bataillant contre les moulins à vent de la désinformation. Mais dans un pays aussi vaste et diversifié, la tâche s’avère aussi ardue que de trier des grains de sable à la pelle.
« La désinformation : un fléau à combattre avec plus d’ardeur que jamais. »
Malheureusement, dans cette lutte épique, les colosses du numérique semblent avoir perdu leur bouclier. Google et Meta, bien qu’arborant fièrement leur casquette de justiciers du numérique, n’ont pas encore révélé d’armes décisives contre les armées de fausses nouvelles se ralliant sous la bannière des élections indiennes.
Les lois, telles des étoiles polaires, guident… ou pas. L’actualisation des règles destinées à bouter hors des réseaux les contenus trompeurs montre ses limites, laissant sceptiques les observateurs et acteurs du numérique. Prateek Waghre, de la fondation pour la liberté d’Internet, évoque avec désolation des lois aux frontières aussi floues qu’un horizon en brume.
C’est dans ce climat tendu que les acteurs de la vérification font face à une montagne grandissante de contenus fallacieux, depuis les « cheapfakes » jusqu’aux allégations plus sophistiquées minant la confiance dans les machines à voter électroniques. L’élan communautaire en faveur d’une élection propre et honnête se heurte à des murs dressés par des géants trop lointains ou distraits pour tendre l’oreille.
Et voilà que dans ce théâtre d’ombres, chaque acteur, des plateformes aux organisations civiles, joue sa partition, parfois à contretemps. La question éternelle demeure : qui, de la lumière de la vérité ou des ténèbres de la désinformation, remportera cette manche ? Un combat à l’issue incertaine, où l’encre des fact-checkers coule à flot, dans l’espoir qu’elle puisse un jour éclaircir les eaux troubles de l’information.
En somme, entre fausses infos et tentatives de fact-checking, l’Inde navigue sur une mer agitée. Mais n’oublions pas, même dans cette quête trépidante pour la vérité, qu’une fake news par jour éloigne la réalité pour toujours !
Source : Techcrunch
