Qu’est-ce qui a poussé un étudiant de l’Université George Washington à révolutionner le fundraising des organisations à but non lucratif? L’aventure Givebutter commence dans une chambre d’étudiant en 2016, avec une ambition claire : rendre la collecte de fonds pour les ONGs plus transparente et amusante. Huit ans plus tard, la société est non seulement rentable, mais elle vient également de lever 50 millions de dollars. Serait-ce le signe d’un intérêt croissant pour les startups axées sur le secteur non lucratif?
Le constat de Max Friedman, cofondateur et PDG de Givebutter, était simple mais frappant : toutes les organisations, petites ou grandes, pour lesquelles il collectait des fonds à l’université, faisaient face au même problème. Elles utilisaient un assortiment hétéroclite de logiciels offrant des solutions partielles, souvent assorties de frais cachés. Mais alors, comment a-t-il transformé cette frustration en une opportunité d’innovation?
La réponse s’est cristallisée autour d’une idée : et si on pouvait rassembler tous les outils nécessaires aux ONGs sous un même toit, à la manière d’un Shopify ou Toast, mais pour les organisations à but non lucratif? Ainsi est né Givebutter, une plateforme de gestion de la relation client (CRM) tout-en-un transparente, destinée aux ONGs.
« De l’ambition à la concrétisation, Givebutter s’impose comme un acteur incontournable dans le monde du fundraising pour les ONGs. »
Concrètement, Givebutter propose des ressources marketing, des outils de suivi des donateurs, des stratégies de collecte de fonds variées et un traitement des paiements. Les organisations peuvent utiliser Givebutter gratuitement, à condition d’offrir une option de don pour Givebutter sur leurs campagnes, ou elles peuvent opter pour des frais de plateforme allant de 1% à 5%.
L’adoption de Givebutter a été immédiate et massive. Mais quel est le secret de son succès? Selon Friedman, dès le premier jour, la demande était là, preuve évidente que le secteur avait cruellement besoin d’outils de collecte de fonds à la haie de leurs ambitions. Mais la route vers la réussite est-elle exempte de tout obstacle?
Ce succès n’a pas échappé aux investisseurs. Récemment, Givebutter a réussi à lever 50 millions de dollars, principalement pour financer sa stratégie de marketing et étendre son influence. Cette croissance est d’autant plus remarquable qu’elle a été réalisée avec peu de dépenses marketing jusqu’à présent. Mais alors, cette levée de fonds marque-t-elle un tournant pour Givebutter et, plus largement, pour le secteur des technologies au service du non lucratif?
L’industrie des ONGs, avec presque 500 milliards de dollars donnés en 2022 aux États-Unis, est immense et ne cesse de croître. Pourtant, avec à peine 1% de part de marché, Givebutter voit grand : la majorité des ONGs n’ont pas encore bénéficié de ses services. Quel avenir alors pour Givebutter et ses concurrents dans un secteur aussi dynamique et résilient que celui des ONGs?
La résilience des ONGs à travers les fluctuations économiques et leur capacité à adresser certains des problèmes les plus épineux du monde attire de plus en plus l’attention et l’investissement. Cet intérêt croissant pour le secteur est-il le présage d’une révolution technologique au service du bien commun?
Source : Techcrunch