Quel est le secret derrière le succès renouvelé des startups en Europe, spécialement dans l’écosystème florissant du fintech? Serait-il possible que les anciens talents de licornes telles que Monzo, N26 et Revolut soient à l’origine d’une nouvelle génération d’entreprises prometteuses?
Andrena Ventures, un fonds dirigé par un seul gestionnaire de portefeuille (solo GP) basé au Royaume-Uni, semble croire fermement à cette hypothèse. Avec un financement de 12 millions de dollars de la part d’entrepreneurs et de plusieurs capital-risqueurs, ce fonds vise à nourrir ce « effet boule de neige » en investissant dans des startups de deuxième génération aux stades de pré-amorçage et d’amorçage. Andrena Ventures s’intéresse particulièrement à celles dirigées par d’ancien.ne.s employé.e.s de startups européennes et israéliennes à succès.
Gideon Valkin, le partenaire général d’Andrena, affirme une approche sectorielle agnostique, tout en reconnaissant un intérêt pour les racines fintech européennes et britanniques des talents. Mais alors, comment Andrena compte-t-elle se diversifier et quelle valeur ajoutée espère-t-elle apporter à ces jeunes entreprises enracinées dans l’intelligence artificielle, la technologie climatique et les solutions d’entreprises B2B?
Le financement d’Andrena à Nustom illustre sa stratégie d’investissement et sa thèse centrale sur le potentiel des talents issu de grandes startups réussies.
Le premier investissement d’Andrena dans Nustom, une startup d’IA fondée par Jonas Templestein, co-fondateur de Monzo, pourrait être révélateur de la stratégie d’investissement de la firme. La participation d’Andrena dans le tour de financement « party round » de Nustom révèle-t-elle une préférence pour des engagements initiaux significatifs ou témoigne-t-elle plutôt d’une stratégie plus large pour soutenir les startups en phase de démarrage?
À travers son approche de solo GP et les chèques relativement petits qu’il est prêt à écrire, Valkin cherche à s’immiscer dans des affaires attrayantes, où des fonds plus importants pourraient hésiter à s’engager. Mais comment cette stratégie affecte-t-elle la dynamique avec d’autres investisseurs et comment cela influence-t-il les opportunités pour les startups dans son portefeuille de lever des fonds de série A?
Les défis de gérer un fonds solo sont nombreux, surtout lorsque l’on prend en compte des frais de gestion proportionnellement moins importants. Valkin souligne une réduction significative de son salaire mais voit cela comme un avantage, en promettant une partnership de confiance avec les fondateurs. Cette approche de proximité et d’investissement personnel peut-elle véritablement aligner les intérêts de manière aussi efficace qu’il le prétend?
En Europe, comparé aux États-Unis, il est moins fréquent de voir des capital-risqueurs ayant eux-mêmes créé une entreprise. Cependant, avec l’augmentation du nombre d’entrepreneurs se tournant vers l’investissement providentiel, notamment dans le fintech, assiste-t-on à un changement de paradigme dans le paysage des investissements en capital-risque européen?
Le soutien de LPs tels que Taavet+Sten, dirigé par des anciens de Skype et désormais fondateurs de Plural, à Valkin et son fonds Andrena, ajoute-t-il une couche de validation à sa these? Avec un afflux constant d’employés de startups fintech cherchant leur prochain défi, Andrena pourrait-elle se révéler être le catalyseur manquant pour transformer ces talents en entrepreneurs à succès?
Avec cette montée en puissance des « usines à fondateurs » en Europe, sommes-nous à l’aube d’une renaissance entrepreneuriale, propulsée par l’expérience et les réseaux d’anciens employés de startups à succès?
Source : Techcrunch