Comme dirait l’autre, « Dans le monde de la crypto, tu étais soit le marteau soit l’enclume. » Eh bien, Changpeng « CZ » Zhao, fondateur de Binance, vient de découvrir qu’être enclume pouvait parfois te valoir quatre mois de réflexion derrière les barreaux, une petite pause offerte par le système judiciaire américain. Un séjour bien moins long que les vacances forcées de son confrère de la crypto, Sam Bankman-Fried, mais passons.
Il semblerait que Binance, sous le règne bienveillant de CZ, ait adopté une politique assez flexible en matière de légalité. Pour faire simple : pourquoi se fatiguer à respecter des règles ennuyeuses quand on peut directement viser la lune, quitte à flirter avec quelques interdictions et attirer des clients au passé légèrement douteux? Janet Yellen, notre trésorière préférée, n’a d’ailleurs pas mâché ses mots, accusant Binance de transformer une vue aveugle en business model plutôt rentable.
Malgré une stratégie audacieuse « Demandons pardon, plutôt que permission » qui aurait pu être empruntée à un pirate des temps modernes, CZ a dû admettre que peut-être, juste peut-être, il avait légèrement outrepassé les limites. Les conséquences ? Un joli pactole de 2,5 milliards de dollars d’adieu à l’état américain et une amende personnelle qui égratigne son portefeuille de 50 millions.
« La dose d’humilité, servie à CZ, était apparemment au menu du Tribunal Fédéral. »
Pendant que certains pleurent sur leur FTX déchu, ravagé par les révélations et une indélicatesse certaine en affaires, notre cher CZ a joué un rôle clé dans l’épopée dramatique qui a vu Sam Bankman-Fried passer de potentiel sauveur de l’humanité à résident prolongé d’une cellule de prison. Ah, les aléas de la crypto!
Néanmoins, il est important de souligner que notre protagoniste n’est pas reparti les mains totalement vides du tribunal. Avec une peine qui semble être une version judiciaire d’une tape sur les doigts comparée aux décennies suggérées pour son homologue de FTX, on peut dire que CZ a su tirer son épingle du jeu, ou plutôt de la blockchain.
En effet, alors que certains auraient pu s’attendre à une sévérité exemplaire, il semble que dans le système pénal américain, crypto ne rime pas toujours avec giga peine. Ainsi, après avoir été accusé de naviguer un peu trop librement dans des eaux juridiquement troubles, CZ pourra bientôt retweeter à l’air libre, peut-être un peu plus sage, ou peut-être pas.
Source : Engadget