« IA, les amis des arnaqueurs ou les cauchemars des régulateurs ? Pourquoi pas les deux ! »
Lors d’une audition au Congrès américain, la présidente de la Federal Trade Commission (FTC) Lina Khan et ses collègues ont mis en garde contre les risques potentiels que de nouvelles technologies telles que l’IA (intelligence artificielle) et ChatGPT pourraient poser en termes de « turbofraude ». Les législateurs s’inquiètent de la capacité de leurs concitoyens à être protégés des pratiques déloyales liées aux avancées technologiques.
Khan a reconnu que l’IA présentait de nouveaux défis pour la FTC, malgré ses avantages évidents. Elle a souligné que l’IA pourrait être utilisée pour intensifier les fraudes et les escroqueries, et que la FTC veillait à prévenir ces risques en avertissant les acteurs du marché que leur utilisation d’outils d’IA pourrait les exposer à des sanctions.
Le « turbofraude » est une préoccupation sérieuse avec les avancées en IA.
Cependant, Khan a également mis en garde contre le fait que l’IA doit être considérée comme une « préoccupation sérieuse ». Pour lutter contre ce problème, la présidente de la FTC a déclaré que des technologues étaient intégrés dans le travail de l’agence, tant du côté de la protection des consommateurs que de la concurrence, afin de garantir que les problèmes liés à l’IA soient correctement identifiés et traités.
Rebecca Slaughter, commissaire de la FTC, a nuancé les propos de Khan en expliquant que la FTC s’était adaptée aux nouvelles technologies au fil des années et avait les compétences pour faire face aux fraudes alimentées par l’IA. Selon Slaughter, la technologie est en effet révolutionnaire, mais il ne faut pas être effrayé par cette nouveauté et continuer à protéger la population avec les outils dont dispose la FTC.
L’audition, à laquelle ont également participé le commissaire Alvaro Bedoya, a abordé un grand nombre de sujets en plus de l’IA. Parmi les sujets abordés, la FTC a abordé ses efforts pour réduire les appels indésirables, protéger les données de santé des consommateurs et légiférer sur la confidentialité des enfants en ligne (violations de la loi COPPA), parmi tant d’autres sujets.
Pour finir sur une note plus légère, disons qu’en matière de technologies, il vaut mieux prévenir que « turbo-guérir » !
Source : Techcrunch
