« Les mutants sont cools, les dessins animés des années 90 le sont encore plus. »
Ah, les années 90 ! Qui aurait pu croire que nos samedis matin en pyjama, bol de céréales à la main, reviendraient en force via X-Men ’97 ? Quand j’ai entendu que Marvel et Disney relançaient l’iconique série animée, j’étais aussi sceptique qu’un prof de maths face à un étudiant qui dit “le chien a mangé mon devoir” pour la cinquième fois. Pourtant, contre toute attente, cette nouvelle mouture se révèle être une pépite meilleure que l’originale.
Les X-Men avaient bien besoin d’un petit coup de pinceau. Les dix épisodes explosent de twists, caméos, et saga mythiques qui semblaient se déverser plus vite qu’un café renversé sur un clavier d’ordinateur. En tant que vieux fan désespéré, j’ai adoré ce tourbillon effréné. X-Men ’97 pousse tous les boutons de la nostalgie, et ça marche.
Marvel a joué sur cette nostalgie en creusant dans le trésor des comics. Vous rappelez-vous des légendaires arcs narratifs de Chris Claremont et Grant Morrison ? X-Men ’97 les revisite avec panache. Un Magneto en procès, une Jean Grey clone, et même un épisode compressant l’arc Inferno en 20 minutes chrono. X-Men ’97, ou comment condenser des années de lecture en un clin d’œil.
Nostalgie et action en fusion, X-Men ’97 redéfinit les règles du jeu.
Mais ce ne sont pas que des flashbacks. Mention spéciale à l’épisode 5 où Genosha devient un terrain de jeu pour une sentinelle géante et où même un héros tel que Cable échoue encore et toujours. Rogue change d’avis plus souvent qu’un caméléon change de couleur, et Gambit finit par illuminer la nuit de son sacrifice héroïque. Vous avez dit drama ?
Bien que je sois peut-être le seul, j’avoue préférer le style « brouillon » des animations d’antan. Mais bon, on ne peut pas tout avoir et les scènes d’action sont tout de même spectaculaires. Cyclope a enfin ses moments de gloire, avec des attaques combinées dignes de séquences iconiques. Et puis, les costumes ! Storm, Rogue, Magneto… un véritable défilé de mode mutant.
En revanche, même si j’adore l’anime, parfois c’était un peu trop « over 9000 » pour moi. Certaines scènes étaient plus exagérées qu’un poisson d’avril. Et non, on n’avait pas besoin de voir Phoenix encore une fois sauver la mise. Ce show aime les grands gestes, mais par moment, moins c’est plus.
Mais bon, c’est ça les X-Men. Sans ce genre de n’importe quoi, ce ne seraient pas eux, n’est-ce pas ? Et il faut admettre que l’attention aux détails était exceptionnelle. De Captain America en invité surprise à Spider-Man et Mary Jane observant la chute de l’astéroïde M. Les références aux comics fourmillent, du genre à faire jaillir des débats passionnés sur Reddit et Discord.
La touche finale à tout ça : Kevin Feige voulait que le casting et la musique d’origine reviennent, et il avait raison. Le thème musical claque toujours autant, de quoi réveiller le mutant en chacun de nous.
Source : Engadget