Pourquoi Google se lance-t-il dans la construction d’un câble sous-marin reliant l’Afrique à l’Australie? Et bien, c’est en partie pour rattraper ses concurrents, notamment AWS et Microsoft Azure, dans la course effrénée aux dollars commerciaux des entreprises.
Récemment, de nombreuses pannes ont frappé l’Afrique à cause de câbles sous-marins défectueux. Google voit là une opportunité stratégique de se positionner comme le sauveur de la connectivité résiliente sur le continent. Mais les vraies motivations vont-elles au-delà de la simple amélioration des services?
Le câble, baptisé « Umoja », partira du Kenya pour traverser plusieurs pays africains avant d’atteindre l’Afrique du Sud, résidence du premier centre de données africain de Google, déjà opérationnel à Johannesburg depuis le début de l’année. Une coïncidence ou une stratégie concertée?
« La construction du câble aquatique par Google pourrait bien transformer la connectivité de la région. »
Bien que la partie terrestre du parcours soit déjà achevée grâce à la collaboration avec Liquid Intelligent Technologies, la traversée de l’Océan Indien vers Perth, en Australie, est encore en cours. Pourquoi cette partie du projet reste-t-elle sans calendrier de fin précis?
Brian Quigley, vice-président de l’infrastructure réseau mondial de Google Cloud, a déclaré que « Umoja permettra aux pays africains de se connecter de manière plus fiable entre eux et avec le reste du monde. » Mais est-ce que les promesses de résilience réseau suffisent à apaiser les sceptiques?
Les câbles sous-marins sont nombreux et dominés de plus en plus par les géants de la tech comme Amazon, Google, Meta, et Microsoft. Posséder ces infrastructures permet une qualité de service inégalée. Google s’inscrit-il dans cette vaste compétition pour le contrôle des données mondiales?
Le plus proche concurrent de la trajectoire prévue de Google pour Umoja est le câble Oman Australia, inauguré en 2022. Google a également investi dans plusieurs projets de câbles autour de l’Afrique, dont Equiano, reliant le Portugal au Nigeria et à l’Afrique du Sud. Se dirige-t-on vers une guerre des câbles sous-marins?
Google a aussi annoncé un projet de câble reliant l’Amérique du Sud à l’Asie-Pacifique cette année. Selon un porte-parole de Google, la construction d’un câble sous-marin prend environ trois ans, ce qui nous permet d’espérer voir Umoja opérationnel d’ici 2026. Est-ce réaliste ou ambitieux?
Source : Techcrunch