« Il est plus facile de critiquer que de créer » disait Léonard de Vinci. Eh bien, chers lecteurs, il semble que pour certaines entreprises de la tech, il soit plus facile de supprimer que de s’engager !
Zoom sur la tendance actuelle qu’on pourrait appeler « Le Grand Retrait ». Ce phénomène voit les grandes entreprises technologiques réduire ou abandonner leurs programmes de diversité, équité et inclusion (DEI). Zoom fait la une en licenciant son équipe DEI, tandis que Google et Meta suivent la même tendance en réduisant leurs financements dans ce domaine. Cerise sur le gâteau, les financements pour les fondateurs noirs s’évaporent, les programmes DEI se font attaquer en justice et les milliardaires débattent frénétiquement sur X, anciennement Twitter, sur la pertinence de ces initiatives.
Et ce n’est que le début de l’année. Entre les états qui bannissent les mesures d’action positive et l’élection présidentielle qui pointe son nez, 2024 s’annonce comme un tournant majeur pour les programmes DEI. Alors, accrochez-vous, on vous propose une compilation des histoires à suivre pour rester à jour sur la saga DEI dans la tech !
Les entreprises tech redéfinissent leur engagement envers la diversité, comme un yo-yo tentant une figure acrobatique !
Notre première escale nous emmène dans la saga judiciaire du Fearless Fund. Ce fonds de capital-risque dédié aux femmes noires est attaqué par l’American Alliance for Equal Rights (AAER), dirigé par Edward Blum, le fameux trouble-fête des actions positives. Si l’issue du procès est encore incertaine, les dommages collatéraux ne se font pas attendre : millions de dollars en moins, licenciements et incertitude totale. À croire que faire le bien n’est pas de tout repos.
Mais ce n’est pas tout : les petites entreprises et agences gouvernementales sont aussi dans le viseur. Le Small Business Administration, la Minority Business Development Agency, et même Hello Alice se retrouvent sur la corde raide pour avoir osé promouvoir la diversité à travers des subventions spécialisées. Ça devient aussi risqué que traverser un pont de singe en rêve.
Pendant ce temps, le débat fait rage parmi les pontes de la Silicon Valley. Elon Musk, Peter Thiel et Paul Graham tirent à boulets rouges sur les initiatives DEI, tandis que Mark Cuban les défend vaillamment. Le fossé entre les camps pro et anti-DEI se creuse, transformant la tech en véritable champ de bataille idéologique.
Les gouvernements entrent également dans la danse. La Californie a pris les devants avec une loi obligeant les fonds de capital-risque à dévoiler la diversité des fondateurs qu’ils financent. Pendant ce temps, au Massachusetts et à New York, on mijote des projets de loi similaires pour renforcer la transparence et l’inclusion. Tout cela ressemble à une partie de Monopoly où chaque état essaie de tirer son épingle du jeu.
Enfin, à l’international, la France et le Royaume-Uni proposent chacun leur modèle, avec plus ou moins de succès. Alors que les fondateurs noirs en France doivent jouer les funambules dans un écosystème peu accueillant, le Royaume-Uni affiche des progrès notables dans le financement des fondateurs noirs. Comme quoi, apprendre des voisins n’a jamais fait de mal.
Il est clair, comme disait De Vinci, que critiquer est plus facile que créer. Mais à la lumière de ces développements, une chose reste sûre : la technologie et la diversité n’ont pas fini de nous surprendre.
Source : Techcrunch