“Quand on n’y croit plus, on s’avoue vaincu.” – Anonyme
Notre cher Byju’s, autrefois étoile indienne de l’édtech évaluée à 22 milliards de dollars, voit désormais sa valeur réduite à… rien, selon les dernières estimations de BlackRock. On dirait bien que la chute est rude pour cette startup qui faisait autrefois rêver tout le monde.
L’année dernière n’a pas été tendre avec Byju’s. Entre les ratés dans leurs rapports financiers et les projections de revenus sucrées de plus de 50%, l’ancienne startup star de Bengaluru a vu ses ailes brûler. Et comme une cerise pas si douce sur le gâteau, les problèmes de gouvernance ont fait surface, rendant la situation encore plus piquante (et problématique).
Oh, mais attendez, ce n’est pas tout! Les démissions soudaines des auditeurs et des membres du conseil ont complètement déraillé une levée de fonds d’un milliard de dollars en cours de délibération. Sans oublier Prosus, l’un des plus gros investisseurs, qui a publiquement fustigé Byju’s pour avoir « régulièrement ignoré ses conseils ». Ambiance!
En bref, Byju’s avait les clés du succès et a manqué sa propre porte.
Avec ces soucis en tête, il n’est pas surprenant que BlackRock ait décidé de dire « zéro » à la valeur de Byju’s. Ce n’est pas la première fois que BlackRock a revu à la baisse la valeur de la startup. En octobre dernier, ils l’avaient déjà abaissée à environ 1 milliard de dollars. Un porte-parole de BlackRock et Byju’s ont tous deux préféré rester muets sur ce sujet brûlant.
En parallèle, les analystes de HSBC ont estimé que la part de Prosus, représentant 10% des actions de Byju’s, ne mérite plus aucune valeur attribuable. Que de rebondissements! Cependant, HSBC a tenu à préciser qu’ils n’essayaient pas de valuer l’ensemble de l’entreprise mais uniquement la part de Prosus. Pas très rassurant, n’est-ce pas?
Les nouvelles déplaisantes continuent, HSBC évalue également que les participations de Prosus dans d’autres startups comme Meesho, Pharmeasy, ElasticRun, et Stack Overflow ont aussi perdu beaucoup de valeur. Ils appliquent une décote de 50% sur la dernière ronde de financement datant de plus de six mois pour ajuster la correction récente dans le secteur public des édtech/SaaS.
Mais ne soyons pas trop tristes pour Byju’s. Après tout, comme le dit un vieux dicton : « Quand on touche le fond, on ne peut que remonter ».
Source : Techcrunch
