« L’argent ne fait pas le bonheur, mais ça aide à payer les hôtels. » Voilà un proverbe qui pourrait trouver un écho chez Oyo, la chaîne indienne d’hôtels économiques, qui s’apprête à lever entre 100 et 125 millions de dollars. Mais attention, la nouvelle valorisation de l’entreprise chute à 2,5 milliards de dollars, une gifle monumentale comparée aux 10 milliards de 2019 !
Eh oui, la startup de Gurgaon, autrefois favorite des investisseurs, rame sévèrement pour attirer les gros portefeuilles. Désespérée, elle s’est mise à charmer des individus fortunés au cours des derniers mois. Comme dirait l’équipe d’InCred, une firme financière qui bosse avec Oyo : « C’est une affaire du tonnerre ! Profitable et à 70 % de réduction par rapport à sa valeur précédente. IPO dans 18-24 mois, les gars ! »
Seulement, entre ce qu’on raconte et la réalité, il y a parfois un océan. TechCrunch nous rappelait le mois dernier qu’Oyo cherchait des fonds avec une valorisation de 3 milliards de dollars ou moins. Allez comprendre… En tout cas, les bruits de couloir laissent entendre que cette nouvelle levée pourrait prendre de l’ampleur. Mais, chut, tout ceci reste secret !
Oyo, une étoile filante qui tente de retrouver sa brillance.
Notre ami Oyo a récemment mis en pause son projet d’IPO. Pour la deuxième fois en quatre ans. Puis celui-ci a fait deux demandes de retrait auprès de SEBI, le régulateur boursier indien, en 2021 puis en 2023. C’est dire si l’histoire semble complexe pour ce pionnier de l’hôtellerie numérique. Pour rappel, Oyo avait envisagé de lever 1,2 milliard de dollars en 2021 avec une valorisation à 12 milliards. Plus c’est gros, plus ça passe, comme on dit !
Descendu de son piédestal, Oyo opère toujours un système d’exploitation permettant aux hôteliers d’accepter les réservations et paiements en ligne. Présent dans une multitude de marchés autrefois, la startup a depuis recentré ses activités. Malgré tout, Ritesh Agarwal, fondateur et PDG, a annoncé un bénéfice net de 12 millions de dollars pour l’année fiscale se terminant en mars. Il faut bien regarder le bon côté des choses !
Pour la petite anecdote, en 2019, Agarwal a contracté une dette de 2 milliards pour accroître sa part dans Oyo, lorsqu’elle était estimée à 10 milliards. Il a injecté 700 millions de dollars en capital primaire et a dépensé 1,3 milliard dans l’achat secondaire d’actions de l’entreprise. Depuis, silence radio sur le statut de cette dette.
Le journal indien Economic Times a également mis son grain de sel, confirmant le financement imminent et ajoutant que l’entreprise discutera bientôt de cette levée avec ses actionnaires. Oyo saura-t-elle remonter la pente ? Rendez-vous au prochain épisode, même lieu, même heure !
En attendant, Oyo n’a plus qu’à espérer que ce nouveau financement lui offre une « chambre avec vue » sur la prospérité. Allez, il est temps d’apporter les croissants dans cette suite bien spéciale !
Source : Techcrunch