Comment SpaceX et Blue Origin changent-ils la donne dans l’industrie spatiale? Avec le lancement de fusées lourdes comme le Starship de SpaceX et le New Glenn de Blue Origin, la dimension des engins spatiaux pourrait connaître une hausse spectaculaire. Les entreprises spatiales s’orientent vers des modules de station spatiale de plus grande taille, certains mesurant jusqu’à huit mètres de diamètre. Quels nouveaux défis cela pose-t-il pour les tests de qualification des engins spatiaux?
C’est le cas, par exemple, pour Gravitics. Cette entreprise développe des modules de station spatiale qui s’étendent de 4 à 8 mètres de diamètre, espérant qu’ils deviennent les blocs de construction de la prochaine étape de l’exploration spatiale humaine. Pourtant, les régimes de test actuels pour les engins spatiaux sont conçus pour des charges utiles de quatre mètres ou moins. Comment Gravitics compte-t-elle surmonter cette barrière?
Gravitics a récemment annoncé un accord avec la NASA pour résoudre la pénurie de méthodes de test et de qualification pour les engins spatiaux de grande taille. Les tests comprennent des essais thermiques, sous vide, de vibration et acoustiques. Pourquoi ces tests sont-ils cruciaux pour la survie en environnement spatial? Et surtout, comment l’entreprise compte-t-elle développer ces standards pour les gros engins spatiaux?
Développer des standards pour les gros engins spatiaux sera essentiel dans cette nouvelle ère de l’exploration spatiale.
Pour les entreprises privées qui souhaitent établir des stations spatiales en orbite basse, bénéficier de lanceurs plus puissants pourrait signifier un changement de paradigme. La construction de l’ISS a requis dix années et plus de 30 missions. La nouvelle approche pourrait nécessiter moins de missions mais des modules beaucoup plus grands. Comment cette transition s’effectuera-t-elle?
« Nous plaisantons en disant que nous voulons être prêts à fournir des modules allant de trois à huit mètres, pour tout type de lanceur », a déclaré Colin Doughan, PDG de Gravitics. Cela pose la question des méthodes actuelles de test, notamment des tests de vibration, qui n’ont pas la capacité de traiter de si grosses masses. Les régimes de test exigent souvent le transport des engins à travers le pays, une tâche presque herculéenne pour des modules de cette taille. Doughan clarifie que cet accord n’oblige en aucun cas la NASA à utiliser les standards de Gravitics, mais cela ouvre la voie à de nouvelles approches.
Mike DeRosa, cofondateur et CMO de Gravitics, a également mentionné que les capacités augmentent considérablement avec des modules de station spatiale de grande taille, sans parler des habitats et autres infrastructures spatiales. La question qui se pose donc est: sommes-nous prêts pour ces nouvelles dimensions de l’exploration spatiale? Comment les entreprises et les agences vont-elles surmonter ces défis techniques pour réaliser leurs ambitions?
Sommes-nous prêts pour la révolution des modules spatiaux géants?
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Source : Techcrunch