« Plus on partage, plus on possède. Voilà le miracle. » – Léonard Nimoy. Et bien, ce partage ne s’applique pas seulement aux données mais aussi aux fonds !
Vous croyiez que seules les intelligences artificielles s’accaparaient les gros chèques des investisseurs ? Détrompez-vous ! Les start-ups de la tech climatique, comme Rondo Energy qui fabrique des batteries thermiques, commencent elles aussi à capter l’attention – et surtout les investissements – des philanthropes.
C’est parti d’un constat ô combien frustrant : ces start-ups, surtout celles spécialisées dans le matériel, font face à une véritable traversée du désert appelée par certains « la vallée de la mort commerciale ». Grossièrement, c’est le moment charnière où elles doivent passer du prototype au produit fini, prêt à séduire les clients. Et voilà où ça se complique.
Quand les investisseurs classiques et les acteurs de l’infrastructure jouent à cache-cache, les philanthropes deviennent les nouveaux amis à la rescousse.
La peur du risque a souvent fait hésiter les investisseurs de capital-risque, car une bonne partie du risque technique a déjà été dissipée, ce qui réduit en même temps les rendements potentiels. Quant aux investisseurs infrastructurels, ils trouvent ces projets trop audacieux à leur goût. Ainsi, l’équipe de Breakthrough Energy Ventures de Bill Gates a trouvé une solution digne d’un véritable plan machiavélique !
Cette semaine, Breakthrough Energy Ventures et la Banque européenne d’investissement ont offert à Rondo Energy 75 millions d’euros pour installer trois de leurs batteries thermiques. Ce financement vise à montrer que le produit pourrait remplacer les combustibles fossiles… et à baliser le chemin pour d’autres investissements similaires.
Cependant, la vraie cerise sur le gâteau, c’est la nature de cette transaction : tandis qu’une portion de l’investissement provient d’un prêt de la Banque européenne, la part de Catalyst est un don ! Pour une fois, ces fonds philanthropiques visent à surmonter les défis d’adoption par les clients plutôt que de soutenir des recherches précoces.
Catalyst espère que ces installations démontreront la viabilité des projets et attireront ainsi l’attention des investisseurs infrastructurels. Peut-être même qu’ils finiront par cocher toutes ces innombrables cases dont parlent ses experts.
Quelque chose me dit que cette stratégie pourrait déclencher une véritable avalanche d’investissements dans la tech climatique. Après tout, pourquoi se contenter d’un jeu de bras de fer avec les risques quand on peut jouer la carte des philanthropes stratèges ? Les paris sont ouverts, mais une chose est sûre : l’avenir de la tech climatique pourrait bien briller aussi chaudement que ces batteries thermiques.
Source : Techcrunch
