SpaceX prévoit-il de révolutionner le paysage spatial avec ses lancements fréquents ? Selon les ambitions dévoilées récemment, la société de Elon Musk souhaite lancer jusqu’à 44 fois par an son méga-fusée Starship depuis le Kennedy Space Center de la NASA. Une fréquence de lancement qui n’a pas manqué d’attirer l’attention et les critiques de certains concurrents. Mais que motive vraiment cette frénésie de lancements et quelles en sont les implications pour l’avenir de l’exploration spatiale ?
Blue Origin et United Launch Alliance ont récemment demandé aux régulateurs de limiter les opérations de SpaceX afin de réduire les perturbations pour les autres fournisseurs de lancement dans la région. Envisager de restreindre les périodes de lancement de Starship pourrait être une réponse suffisante ? Ou cela ne fera-t-il qu’entraîner une compétition encore plus féroce ?
C’est n’est pas tout. SpaceX a des plans encore plus vastes pour une deuxième plateforme de lancement à proximité, le Complexe de Lancement Spatial 37 (SLC-37) à la Cape Canaveral Space Force Station. Lors de réunions publiques en mars dernier, SpaceX a évoqué la possibilité de lancer Starship jusqu’à 76 fois par an à partir de cette nouvelle plateforme. Est-il réaliste de penser que SpaceX pourra effectuer jusqu’à 120 lancements annuels à seulement quelques kilomètres de distance ?
Les plans grandioses de SpaceX amènent à se demander si la concurrence saura s’adapter ou disparaître.
Les analyses environnementales en cours, préparées par la Space Force et la FAA, permettront d’évaluer les impacts des activités proposées par SpaceX. Elles examineront les effets sur la faune locale, y compris les nids du Geai à gorge blanche, une espèce menacée en Floride. Est-il possible que ces évaluations freinent les ambitions de SpaceX ? Qu’adviendra-t-il si les chiffres de lancement proposés changent suite à ces évaluations ?
L’expansion de SpaceX ne se limite pas à la Floride. Le site de lancement Starbase au Texas pourrait également voir la mise en place de nouvelles tours de lancement. Quatre sites opérationnels pour Starship se profilent à l’horizon. Cela pourrait-il signifier une capacité sans précédent de colonisation martienne, comme l’ambitionne Elon Musk ? Comment réagiront les compétiteurs dans ce contexte de concurrence accrue ?
Blue Origin et ULA ont exprimé des réserves majeures concernant ces projets. Est-il possible que les préoccupations de ces acteurs majeurs de l’industrie spatiale freinent les ardeurs de SpaceX ? Ces compagnies proposent des mesures de mitigation, mais suffiront-elles face à l’enthousiasme débridé de l’entreprise de Musk ?
Avec toutes ces considérations en jeu, la grande question reste : comment la communauté spatiale va-t-elle s’adapter à ces transformations ?
Source : Techcrunch
