« Il n’y a que deux choses infinies : l’univers et la bêtise humaine. Et encore, je ne suis pas sûr pour l’univers. » – Einstein.
Voilà que le FBI, en collaboration avec ses acolytes canadiens et hollandais, a fait tomber un réseau de fermes à bots russes propulsées par l’IA, comme on fait tomber un château de cartes. Près de 1 000 comptes bidons qui sèment la zizanie et bavassent du pro-Russie sur X, anciennement Twitter, ont été débusqués. Merci à la Justice américaine et à leur chasse aux sorcières, enfin, sorciers numériques.
Le logiciel responsable de ce chaos social s’appelle Meliorator, un chef-d’œuvre de la manipulation créé par un département de RT, un média russe sous contrôle de l’État. Meliorator a cet incroyable pouvoir de donner vie à des personas en ligne authentiques à première vue, capables de générer aussi bien des messages que des images. Ricardo Abbott, un faux de Minneapolis, postait même des vidéos de Poutine justifiant ses actions en Ukraine. Bluffant, non ?
La Justice continue de traquer les 968 comptes qui ont décousu la toile avec de fausses informations. La plateforme X a coopéré et suspendu tous les comptes identifiés. Une belle partie de cache-cache, mais avec un enjeu un peu plus corsé qu’une simple prise de drapeau.
Juste quand on pense avoir tout vu, un bot se cache derrière un autre bot.
Dans cette mission digne d’un James Bond version geek, les agents ont trouvé un trésor de données et un arsenal de désinformation. Les vilains russes pensaient pouvoir jouer d’influence sur les réseaux comme on joue à la marelle, en sautant de case en case sans problème. Et bien, hop, un petit arrêt sur case prison pour eux !
Pendant ce temps, sur une note plus légère, si vous pensiez que le seul drame de l’informatique ce mois-ci était cet incident, détrompez-vous ! Logitech lance une souris sans fil rechargeable à 80 dollars. Le futur est entre vos mains, mes amis, littéralement.
Retenez ceci, chers lecteurs, manipuler les gens avec des bots, c’est un vrai travail de fourmi… mais de fourmi malicieuse. Allez, sur ce, filez vérifier votre fil Twitter, qui sait, peut-être que Ricardo Abbott y a laissé un dernier message avant de disparaître dans le cyber-éther.
Source : Engadget
