« Pour démarrer une startup, il ne faut pas avoir toutes ses vis en place, juste les bonnes! »
Grande nouvelle pour nos intrépides startuppers indiens! L’Inde a enfin décidé de faire l’impasse sur la redoutée « taxe des anges ». Ce n’est pas une mythologie moderne, mais bien une réalité bureaucratique qui a rendu la vie dure aux jeunes entreprises cherchant à s’envoler.
Lors de son discours budgétaire, Nirmala Sitharaman, ministre des Finances de l’Inde, a déclaré qu’il était grand temps d’abolir cette taxe pour toutes les catégories d’investisseurs. C’est un coup de pouce monumental pour l’écosystème entrepreneurial du pays qui rêvait de voir disparaître ce levier fiscal gênant depuis des années.
Une victoire pour les startups indiennes!
Introduite en 2012 pour freiner le blanchiment d’argent, cette taxe a été une épine dans le pied des startups et de leurs mécènes. Elle frappait les investissements lorsque les valorisations dépassaient ce que les fonctionnaires jugeaient être une valeur de marché équitable. Autant dire que les jeunes pousses et les autorités fiscales naviguaient rarement sur la même longueur d’onde.
En 2019, une tentative de simplification de la taxe avait été menée, mais elle n’apportait que peu de réconfort aux entrepreneurs. Et jusqu’à récemment, le fisc local observait encore avec suspicion les investissements dans les startups. Pour reprendre les mots de Siddharth Pai, cofondateur du fonds de capital-risque 3one4 Capital, c’était « un cauchemar pour la formation de capital. »
Le grand dilemme venait des différentes approches de valorisation. Les investisseurs misent sur les projections futures et florissantes, tandis que les autorités fiscales restent pragmatiquement ancrées dans le présent, peu reluisant pour les startups. Cette divergence paralysait les fondateurs en quête d’investissements et asphyxiait l’innovation selon la communauté technologique indienne.
Amit Mehra, directeur financier du fonds Lightspeed, affirme que la suppression de la taxe des anges va dissiper les nuages d’incertitude autour de la taxation des investissements. La mesure va créer un environnement plus propice aux investissements dans les startups et alimentera probablement leur croissance, évitant ainsi que ces jeunes entreprises ne quittent le nid indien pour trouver ailleurs un sol fiscal plus fertile.
Pour couronner le tout, Sitharaman a également annoncé un fonds de capital-risque de 120 millions de dollars pour propulser l’économie spatiale du pays. Autant dire qu’après s’être débarrassée des « anges pleureurs », l’Inde se prépare à viser les étoiles.
Source : Techcrunch