Comment une entreprise peut-elle naviguer les eaux troubles de la cybersécurité à l’ère de l’intelligence artificielle? C’est la question que se pose Claudette McGowan, fondatrice de Protexxa. Créée en 2021, cette firme canadienne de cybersécurité vient de lever 7,2 millions de dollars lors d’une série A menée par une « family office ». L’objectif? Mieux se préparer face aux menaces croissantes des cyberattaques.
Pourquoi cette entreprise attire-t-elle autant l’attention des investisseurs? Protexxa utilise une plateforme alimentée par l’intelligence artificielle pour identifier les vulnérabilités en cybersécurité des entreprises. Qu’il s’agisse de trouver des mots de passe exposés, d’initier des plans de réponse aux cyberattaques, ou de proposer un « score de santé cybernétique », l’approche proactive de Protexxa semble séduire.
Quels sont les enjeux réels derrière cette initiative? Les données montrent une hausse alarmante des cyberattaques, avec plus de 1 milliard d’enregistrements volés aux États-Unis seulement. Et les perspectives pour les prochaines années sont encore plus sombres, avec des coûts estimés en trillions de dollars. McGowan constate une augmentation de la peur liée à la cybersécurité, accentuée par la multiplication des dispositifs connectés et une pénurie de talents en cybersécurité.
Protexxa mise sur l’intelligence artificielle pour déceler et contrer les cybermenaces avant qu’il ne soit trop tard.
Quels types d’attaques sont les plus fréquentes? Les attaques par ransomware, les attaques de la chaîne d’approvisionnement, et le phishing. McGowan souligne également le rôle crucial des comportements humains dans la vulnérabilité des systèmes, que ce soit par l’usage de mots de passe simples ou l’absence de multi-facteur d’authentification (MFA). La plateforme de Protexxa utilise l’IA pour détecter rapidement et supprimer les images de contrefaçon tout en analysant le comportement en ligne pour prévenir les attaques futures.
Comment Protexxa a-t-elle réussi un tel tour de force en termes de financement dans un contexte économique difficile? McGowan indique que le processus de levée de fonds, bien que « formidable », a bénéficié du soutien d’investisseurs qui avaient déjà participé à leur série de financement de départ. Parmi ceux-ci figurent Bell Ventures et Sandpiper Ventures. Elle insiste sur le fait que la clé de leur succès réside dans le fait que Protexxa ne se contente pas de régler les symptômes, mais s’attaque aux causes profondes des vulnérabilités en cybersécurité, notamment l’hygiène cybernétique des employés.
Qui est vraiment Claudette McGowan et pourquoi s’est-elle lancée dans cette aventure? Forte de près de 30 ans d’expérience dans la technologie, elle a gravi les échelons dans des institutions telles que Deloitte, BMO Financial Group, et TD Bank, avant de se lancer pleinement dans l’entrepreneuriat. Issue d’une famille d’entrepreneurs, elle est convaincue de l’importance de tracer sa propre voie et de l’impact qu’elle peut avoir à la tête de Protexxa.
Quel sera l’impact de ce financement pour l’entreprise? McGowan prévoit d’utiliser ces fonds pour étendre ses équipes de ventes et de marketing afin de percer sur les marchés internationaux, ainsi que pour booster l’innovation en ingénierie et en science des données. La société a déjà commencé à se déployer aux États-Unis, et McGowan s’enthousiasme de chaque minute passée à démystifier la cybersécurité tout en autonomisant les entreprises et les individus.
Alors, dans ce paysage de cybermenaces toujours en évolution, comment les entreprises peuvent-elles s’assurer d’avoir un plan solide pour se protéger efficacement?
Source : Techcrunch
