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Credits image : TJ K. / Unsplash

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Les éoliennes sont-elles vraiment responsables de la mort des oiseaux?

Pourquoi le débat sur les éoliennes et les oiseaux fait-il tant de bruit aux États-Unis ?

Les discours sur les éoliennes et leur impact sur les oiseaux suscitent des réactions passionnées, surtout quand des figures politiques comme l’ex-Président Donald Trump s’en mêlent. Trump affirme que les éoliennes tuent massivement les oiseaux, allant même jusqu’à les qualifier de « cimetières d’oiseaux ». Mais ces affirmations reposent-elles vraiment sur des faits ?

En réalité, les éoliennes ne sont pas le principal responsable de la mortalité des oiseaux aux États-Unis. Selon Anne B. Clark, biologiste et experte en oiseaux à l’Université Binghamton, bien d’autres activités humaines sont bien plus dévastatrices pour les populations d’oiseaux.

Les éoliennes tuent bien moins d’oiseaux que les chats domestiques ou les collisions avec les bâtiments.

Les chats domestiques et errants occupent la première place parmi les tueurs d’oiseaux, éliminant jusqu’à 4 milliards d’oiseaux chaque année. Ce chiffre dépasse de loin les décès causés par les éoliennes, qui sont estimées à environ 234 000 par an. De plus, les bâtiments, notamment à cause des collisions avec les fenêtres, sont responsables de la mort de millions d’oiseaux supplémentaires.

Les pesticides, les véhicules, et les lignes électriques contribuent également à cette hécatombe aviaire. Les éoliennes, quant à elles, représentent une part relativement faible du problème. Le Département de l’Énergie des États-Unis souligne que la mortalité aviaire due aux éoliennes est bien inférieure à celle causée par d’autres infrastructures humaines.

Alors, comment pouvons-nous concilier la nécessité de promouvoir les énergies renouvelables avec la protection des oiseaux ? Des solutions existent, telles que le placement judicieux des fermes éoliennes, l’utilisation de turbines plus grandes mais moins nombreuses, ou encore la peinture des pales en noir pour réduire les collisions. Les éoliennes peuvent également être arrêtées lors des grandes migrations.

Face à la désinformation qui circule fréquemment, il devient crucial de se baser sur des données scientifiques solides. Comme le souligne Jeff Buler, écologiste à l’Université du Delaware, les affirmations non fondées sont plus faciles à diffuser que les preuves rigoureuses.

Alors que les débats sur les énergies renouvelables continuent de faire rage, comment peut-on inciter les responsables politiques et le public à se fier aux faits scientifiques plutôt qu’aux discours sensationnalistes ?

Source : Mashable

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