Comment se présente l’avenir de l’habitation spatiale? Avec Max Space, la réponse semble claire : des habitats expansibles plus grands et plus sûrs. Mais est-ce réalisable dans un marché dominé par les géants de l’aérospatiale?
Max Space, dirigé par Aaron Kemmer et Maxim de Jong, se prépare à lancer son premier habitat expansible en 2026. Un projet qui pourrait marquer un tournant dans la course vers la colonisation spatiale. Alors que ces structures gonflables peuvent sembler fragiles, elles promettent robustesse et flexibilité bien au-delà des conceptions traditionnelles.
Mais qu’est-ce qui distingue réellement ces habitats? Inspirés par le « basket weave » de la NASA dans les années 90, ces structures utilisent des matériaux ultra-résistants tissés pour assurer une distribution uniforme de la pression interne. Pourtant, de Jong a toujours eu des réserves sur la prédictibilité de cette méthode.
Les habitats expansibles de Max Space sont sur le point de révolutionner l’occupation de l’espace.
En réfléchissant à une solution plus fiable, de Jong a trouvé une inspiration inattendue : les ballons en Mylar utilisés dans les hôpitaux. L’analyse de ces ballons l’a mené à une structure isotensoïde, documentée par le mathématicien Bernoulli au 17e siècle, qui promet une meilleure gestion des forces en jeu.
En adoptant cette forme, les habitats de Max Space peuvent offrir une durabilité comparable aux structures métalliques, avec une fraction du poids et du volume. Mais comment Max Space compte-il se démarquer parmi les géants de l’aérospatiale?
Avec le lancement prévu pour 2026, cette nouvelle technologie devra gagner la « heritage » de vol essentielle pour être acceptée dans les missions futures. Aaron Kemmer est convaincu que les structures expansibles sont la clé de la future commercialisation de l’espace, un secteur en plein essor.
La première mission à destination de l’orbite basse (LEO) testera un module expansible de 2 à 20 mètres cubes. Si ce test est couronné de succès, Max Space prévoit de développer des habitats de plusieurs centaines de mètres cubes, capables de supporter des missions lunaires et martiennes.
Alors que les tendances de l’industrie se tournent vers les vols lourds et les habitats spatiaux, Max Space sera-t-il capable de répondre à la demande croissante du marché avec ses habitats innovants? Et surtout, l’avenir de l’exploration spatiale passera-t-il par ces structures gonflables?
Source : Techcrunch